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La Russie continuera d’être une source de menaces et de risques pour la sécurité de la Tchéquie et de l’Europe dans les décennies à venir, à moins que la société russe ne subisse une transformation de fond, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jan Lipavský (Pirates), à propos d’un rapport sur l’évaluation des relations avec la Russie approuvé par le gouvernement mercredi.

Dans ce document, cité par l’Agence de presse tchèque, le ministère tchèque des Affaires étrangères indique également qu’un certain nombre de sanctions resteront en vigueur dans les années à venir. Il affirme également que les dirigeants russes continueront à considérer la République tchèque, l’Union européenne et l’OTAN comme leurs ennemis.

Selon le document, la politique tchèque à l’égard de la Russie sera déterminée, entre autres, par les tâches contribuant à la victoire de l’Ukraine, la coopération avec les alliés, la contribution à l’isolement international de la Russie et la minimisation de son influence en Tchéquie.

Le gouvernement tchèque ouvre la voie à la suite du processus de ratification de la Convention d’Istanbul en transmettant la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique à la Chambre des députés appelée à voter sur la question. Le mouvement STAN, membre de la coalition, a fait savoir que le cabinet de Petr Fiala recommandait la ratification du texte.

La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par les ONG de défense des droits des femmes. « Nous sommes un des six derniers pays de l’UE, avec la Bulgarie et la Hongrie, à avoir traîné les pieds pour adopter la Convention contre la violence à l’égard des femmes. En l’adoptant, nous confirmerons notre place parmi les pays qui respectent les droits humains », a déclaré Hana Stelzerová, directrice du Lobby féminin tchèque.

La République tchèque a signé la convention en 2016, mais celle-ci doit être ratifiée par la Chambre des députés et le Sénat et signée par le président de la République pour entrer en vigueur. Dès après son entrée en fonction au printemps dernier, le président Petr Pavel avait appelé de ses vœux la ratification de la Convention « aussi vite que possible ».

Le président Petr Pavel a nommé 93 nouveaux professeurs lors d’une cérémonie qui s’est déroulée mercredi au Carolinum de Prague. Parmi les universitaires qui ont reçu ce titre figurent l’historien de l’art Jiří Fajt et le physicien Ivan Ošťádal, que le prédécesseur de Petr Pavel, Miloš Zeman, avait refusé de nommer en invoquant ce qu’il avait qualifié de graves manquements dans leur passé.

En 2021, un tribunal avait jugé que la non-nomination d’Ivan Ošťádal et de Jiří Fajt en tant que professeurs n’était pas conforme à la loi. Miloš Zeman a ensuite échoué dans ses recours devant la Cour administrative suprême. Les deux universitaires attendent depuis huit ans d’être nommés professeurs.

L’usine d’armement Excalibur Army a plus que triplé son chiffre d’affaires, qui a atteint un montant record de 13,506 milliards de couronnes l’année dernière, contre 2,497 milliards de couronnes en 2021, principalement en raison des livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine envahie par la Russie. Le bénéfice net de l’entreprise d’armement a été multiplié par sept, passant de 221,8 millions de couronnes en 2021 à 1,656 milliard de couronnes, ce qui constitue également le chiffre le plus élevé de l’histoire de l’entreprise, selon le  rapport annuel d’Excalibur Army, qui fabrique, modernise et répare des équipements militaires à Šternberk, Olomouc. L’entreprise appartient au holding d’ingénierie et d’armement Czechoslovak Group (CSG).

L’entreprise a livré une centaine de pièces d’équipement militaire à l’Ukraine, notamment des systèmes d’artillerie, des lance-roquettes et des véhicules de combat d’infanterie, en plus de chars T-72 modernisés.

Il y a quelque temps, Excalibur Army a obtenu un contrat pour la modernisation d’une centaine de chars T-72, financée par les États-Unis et les Pays-Bas dans le cadre de l’aide militaire à l’Ukraine. L’entreprise a également préparé d’anciens chars T-72 pour l’armée ukrainienne l’année dernière.