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Une semaine après le Sénat, la Chambre basse du parlement tchèque a à son tour voté ce jeudi en faveur de l’envoi en Slovaquie d’un maximum de 650 militaires d’ici l’année prochaine dans le cadre du nouveau groupe tactique de l’OTAN sur place composé de troupes d’Allemagne, de Pologne, de Slovénie, des Pays-Bas et des Etats-Unis.

Les soldats tchèques commanderont cette unité multinationale de l’OTAN, qui sera basée dans le district militaire de Lešť dans la région de Zvolen, avait indiqué la ministre de la Défense Jana Černochová (ODS) aux sénateurs.

Selon la ministre, l’unité composée d’environ 2 000 soldats sera activée dans les prochaines semaines. La Tchéquie y enverra 400 hommes, la Slovaquie 300.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala est à Bruxelles ce jeudi où il représente la République tchèque en lieu et place du président Milos Zeman au sommet extraordinaire de l’OTAN qui examine notamment les conséquences de la guerre en Ukraine pour ses pays membres.

Le chef du gouvernement tchèque participera également ce jeudi après-midi au Conseil européen qui tournera entre autres autour d’éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie et de la crise des réfugiés ukrainiens au sein de l’UE.

Le Bureau tchèque d’analyse financière (FAÚ) enquête sur plusieurs cas de contournement des sanctions imposées à des entreprises et particuliers russes en lien avec la guerre en Ukraine. En effet, certaines entreprises auraient essayé de transférer plusieurs dizaines de millions de couronnes. La FAÚ a donc gelé leurs comptes et déposé des plaintes à leur encontre.

Plus de trois semaines après le début de l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, les pays de l’UE se sont mis d’accord sur quatre trains de sanctions sans précédent pour frapper l’économie russe. Jusqu’à présent, cependant, ces sanctions ne touchent pas les exportations d’énergie, qui constituent une source de revenus essentielle pour Moscou.

Le Premier ministre Petr Fiala a déclaré qu’il demanderait une prolongation de l’état d’urgence de plus de 30 jours. D’après la télévision tchèque, qui cite le ministre de l’Intérieur Vít Rakušan (STAN), il pourrait s’agir d’une prolongation de 90 jours.

En raison de l’afflux de réfugiés en provenance d’Ukraine suite à l’invasion de la Russie, l’état d’urgence a été déclaré le 4 mars et pour une durée de 30 jours. Vít Rakušan l’avait justifié par le besoin d’un cadre juridique pour gérer la crise et prendre rapidement des mesures pour aider les nouveaux arrivants, expliquant que cela permettait par exemple une répartition des réfugiés entre les régions ainsi que le traitement des visas par la police.

La prolongation de l’état d’urgence est discutée aujourd’hui mercredi 23 mars par le gouvernement, et devra ensuite être approuvée par la Chambre basse. Le mouvement d’opposition ANO ne souhaite pas bloquer cette prolongation ; en revanche, le SPD ne la soutiendra pas.