Jan Sokol - le candidat présidentiel de la coalition gouvernementale ?

Jan Sokol, photo: CTK

Vaclav Klaus de l'ODS est, jusqu'ici, le seul candidat officiel pour la 3ème élection présidentielle, prévue pour le 28 février. La coalition gouvernementale, elle, n'a pas encore nommé celui qui défendra ses couleurs. On sait pourtant, depuis quelques jours, qu'elle a un grand favori : Jan Sokol, philosophe, doyen de Faculté de l'Université Charles, ex-ministre de l'Education nationale. Une information d'Alena Gebertova.

Jan Sokol,  photo: CTK
Une proposition non officielle de candidature a été faite à Jan Sokol, 66 ans, par le Premier ministre, Vladimir Spidla. Pour l'accepter, Jan Sokol n'a posé qu'une seule condition, à savoir un soutien important des partis de la coalition gouvernementale. S'il peut compter sur celui des chrétiens-démocrates et des unionistes, la situation s'annonce de nouveau incertaine en ce qui concerne les sociaux-démocrates. Tout en étant proposé par le chef du plus fort parti gouvernemental, Jan Sokol ne jouit pas des sympathies de l'ensemble de ses députés qui, décidément, ne sont pas unanimes à lui accorder leurs voix. Dans cette logique, les chances de son rival potentiel, Vaclav Klaus, seraient considérables : pour éviter l'échec de cette troisième élection, même les parlementaires qui se trouvent dans des camps opposés, pourraient lui ouvrir la voie menant au Château.

Pour beaucoup de politiciens, même pour ceux qui favorisent l'idée d'un suffrage universel, la pire des variantes serait, effectivement, de voir une République tchèque demeurant longtemps sans président. Les travaux nécessaires pour la modification de la Constitution risquent de prendre, dans le meilleur des cas, plusieurs mois. Ainsi, selon le vice-premier ministre, Pavel Rychetsky, une élection présidentielle au suffrage universel n'est pas envisageable avant le mois d'octobre prochain. D'un autre côté, les partis de la coalition gouvernementale ont un argument de taille contre la hâte de l'ODS et de Vaclav Klaus qui voudraient qu'une élection présidentielle « directe » ait lieu dès le mois de juin prochain : le mois de juin étant celui du référendum sur l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne, les candidats présidentiels potentiels pourraient en abuser pour leur campagne pro ou anti-européenne.

Rappelons que les deux premières élections présidentielles ont eu lieu respectivement les 15 et 24 janvier derniers. Le mandat du Président Havel est arrivé à son terme le 2 février.