Je suis handicapé mais je travaille
Depuis les changements politiques de 1989, beaucoup de barrières se sont levées au sein de la société tchèque. Parmi celles-ci, la position à l'égard des citoyens handicapés et de leur intégration dans la société. Comment vont donc les handicapés dans la société tchèque, et quelles sont leurs chances sur le marché du travail ?
Je dirais que la société tchèque a déjà fait beaucoup de travail pour l'intégration des personnes handicapées. Néanmoins, les problèmes persistent concernant notamment leur position sur le marché du travail. Un amendement de la loi sur l'aide sociale, adopté au milieu des années 90, facilite l'accès des handicapés à l'emploi. Il stipule, en effet, que les sociétés employant des personnes handicapées profitent d'une réduction d'impôts et que les sociétés comptant plus de 24 employés ont même l'obligation d'en employer. Dans ce cas-là, les handicapés devraient représenter 4 % du personnel.
En dépit de ces mesures, le chemin vers l'emploi est plein d'obstacles et nécessite beaucoup d'efforts. Beaucoup renoncent à l'espoir de trouver un emploi, d'autres cherchent refuge dans des ateliers protégés. Ceux-ci offrent aux clients un programme d'intégration dont l'objectif est de faciliter leur passage de ce milieu protégé à un travail normal. « Après avoir bien connu les possibilités et besoins de nos clients, nous nous adressons aux sociétés où ils pourraient travailler », explique Tatiana Kudejova de l'association Duha qui a lancé en 2001 un programme de l'emploi soutenu. Aujourd'hui, une vingtaine d'handicapés participent à ce programme, dont neuf d'entre-eux travaillent déjà sans l'aide d'un assistant. A part les ateliers protégés, beaucoup de handicapés travaillent dans des coopératives de production où ils constituent souvent la moitié du personnel.
