Jean-Pierre Pagé, consultant au CERI : « Dans l'UE élargie, la Tchéquie va constituer un élément solide de l'Europe centrale »
Un colloque sur la situation économique en République tchèque et en Slovaquie s'est récemment tenu au Sénat français. Organisé par ce dernier en collaboration avec le Centre français du commerce extérieur, il a réuni des chefs d'entreprises françaises, des banquiers ainsi que des diplomates. Parmi les intervenants figurait également Jean-Pierre Pagé, consultant au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales (CERI), à Paris. Guillaume Narguet lui a demandé quel rôle pourrait jouer la République tchèque dans l'économie de l'Union européenne élargie et quelles étaient, selon lui, ses perspectives d'avenir au sein de celle-ci :
Je pense quand même qu'elle a encore des efforts à faire pour trouver un rythme de croissance plus fort et durable. Ceci étant, elle a déjà un niveau de vie assez élevé, plus élevé que celui de la Hongrie notamment, mais aussi de la Pologne et de la Slovaquie. Le rattrapage est donc moindre pour la République tchèque que pour les pays que je viens de citer. Encore une fois, je suis optimiste sur l'insertion de la République tchèque dans l'UE ; je dois dire que les éléments qui sont ressortis du colloque du Sénat tendaient à l'optimisme, à confirmer celui-ci, et ce en dépit d'éventuelles sources d'inquiétude cachées, à Prague. Je pense que le gouvernement actuel a bien mené sa barque en matière de politique économique, et il ne faudrait surtout pas qu'il cède à des pressions indues pour le faire changer de stratégie trop vite ou pour copier de trop près, par exemple, le modèle slovaque. »