20 ans dans l’UE : « Pour moi, c’est la liberté, la paix et la régulation »
Petite bifurcation dans notre série sur les jeunes tchèques et l’Union européenne, Radio Prague Int. a donné la parole à Sonia, une Slovaque qui vit à Prague pour ses études. Sonia est enthousiaste à propos de l’UE, qui occupe une place importante dans les relations entre son pays et la Tchéquie.
« Je m’appelle Sonia et je vis actuellement à Prague. Je suis étudiante à l’Université d’économie de Prague et ai-je fais des petits boulots à côté de mes études. »
La Tchéquie et la Slovaquie font partie de l’Union européenne depuis 20 ans Ça représente quoi pour toi l’UE ?
« Pour moi, l’UE c’est la liberté, la paix et la régulation. Par exemple, quand j’étais au Canada pour mes études, je me suis aperçue que les réglementations alimentaires étaient vraiment différentes. J’ai pu le sentir, le voir. Donc pour moi, l’UE c’est quelque chose qui est strict, mais on en voit les résultats, à la fois en tant que citoyens et consommateurs. »
Est-ce que tu dirais que l’UE a eu un impact sur ta vie personnelle ?
« J’ai 21 ans donc je n’ai pas connu la Slovaquie en dehors de l’UE, mais j’imagine qu’avant c’était plus compliqué. Maintenant on peut voyager quand on veut, où on veut. Si je décide d’aller en France ou en Italie, j’y vais sans problème, sans bureaucratie. C’est un avantage, je dirais. »
La Tchéquie et la Slovaquie ont une histoire très proche et forte. En 1993, une frontière est apparue quand les deux pays se sont séparés. Puis en 2007, avec leur entrée dans l’espace Schengen, les frontières ont perdu beaucoup de leur substance. Est-ce que tu penses que l’UE et l’espace Schengen ont rapproché les deux pays ?
« Avec mes amis, on parle souvent de cette partition [entre la Tchéquie et la Slovaquie]. On pense qu’on est très proches, un peu comme des sœurs et des frères. On se dit qu’il devait y avoir des bonnes raisons de se séparer à l’époque. Quoiqu’il en soit, on est toujours très proches aujourd’hui. »
Est-ce que les élections européennes de juin t’intéressent ?
« Pour moi, c’est très important. Je sais que beaucoup de gens en Slovaquie les ignorent. Beaucoup de décisions au Parlement européen ont un impact sur notre vie quotidienne. J’en parle autour de moi et j’essaie de motiver ma famille et mes amis à aller voter. »
Tu as 21 ans, donc tu as toujours vécu dans l’UE. Quelles différences sens-tu entre ton vécu et celui de tes parents ou de tes grands-parents, qui ont vécu le communisme ?
« Pour moi, c’est la liberté. C’est là où je vois la différence avec mes grands-parents et mes parents. La liberté de voyager, de penser, d’avoir un esprit ouvert. C’est très difficile pour eux d’avoir connu un monde qui n’était pas ouvert. On est différents dans nos idées, nos pensées et l’ouverture d’esprit. »