JO de Pékin : Lenka Šmídová, la plus singulière des médaillés tchèques d’Athènes

Parmi les sportifs qui représenteront la République tchèque lors des Jeux olympiques de Pékin, il en est une qui possède un profil quelque peu paradoxal. Représentante d’un pays situé en plein cœur du continent européen et qui ne possède par conséquent pas d’accès direct à la mer, Lenka Šmídová pratique, en effet, la voile. Et la navigatrice tchèque fait même ça plutôt bien, puisqu’il y a quatre ans, à Athènes, elle avait été médaillée d’argent dans la catégorie dériveur solitaire (classe Europe). En Chine, c’est en dériveur biplace 470 que Lenka Šmídová espère monter sur le podium.

Photo: www.lenkasmidova.cz

Pour parvenir à son objectif, Lenka Šmídová ne pourra plus compter que sur elle-même mais devra également composer avec sa partenaire Mrzílková, elle aussi Lenka de son prénom, avec laquelle elle court seulement depuis le mois de janvier. Pour la Tchèque, ce passage au dériveur biplace n’a donc pas été simple et représentait même un sacré défi. Elle explique pourquoi :

C’est un grand changement qui comporte beaucoup d’avantages mais aussi de désavantages. Le plus difficile est que vous devez communiquer avec votre partenaire et que le bateau possède trois voiles au lieu d’une seule en solitaire. Ceci dit, j’ai quand même eu quatre ans pour m’y habituer. »

Ce passage d’une catégorie à une autre a été dicté par le fait que la classe Europe, sa catégorie de prédilection pendant dix ans, a été supprimée du programme olympique et remplacée par une autre épreuve en dériveur monoplace dite Laser.

Une chose n’a cependant pas changé pour Lenka Šmídová, très régulièrement contrainte de quitter la République tchèque pendant de longues périodes pour s’entraîner à l’étranger, là où elle trouve la mer et des conditions propices à la pratique de son sport. Une situation qui n’est pas toujours facile à vivre. Et malgré la multitude de pays qu’elle a ainsi pu découvrir, la Chine représente un pays à part pour la Tchèque :

Il est certain que la Chine est un pays très spécial, même si je dois avouer que je n’ai vu que l’aéroport de Pékin et que je me trouve sur le lieu où se dérouleront les épreuves de voile, situé relativement loin de Pékin. Mais il y a un fort taux d’humidité, il fait très chaud, il y a toujours du brouillard et l’air est extrêmement pollué. Surtout, pour ce qui nous concerne, il y a beaucoup d’algues, les conditions ne sont donc pas idéales et même l’eau est un problème. »

Reste que quelles que soient les difficultés sur place et les obstacles rencontrés depuis quatre ans, l’objectif de Lenka Šmídová demeure forcément le même pour les JO : ramener de la capitale chinoise une nouvelle médaille.