K.-O.!: Konečný premier champion du monde tchèque de boxe

Lukáš Konečný, photo: CTK

La République tchèque possède le premier champion du monde professionnel de boxe de son histoire ! Vainqueur du Français Salim Larbi par arrêt de l’arbitre à la 7e reprise, jeudi soir, à Brno, Lukáš Konečný a en effet remporté le titre par intérim vacant des poids super-welters (-69,8 kg) de la WBO, une des quatre fédérations internationales de boxe.

Lukáš Konečný,  photo: CTK
Grand favori avant le combat, Lukáš Konečný a eu besoin de sept rounds pour prendre définitivement la mesure de Salim Larbi. Avant de se retrouver K.-O., victime d’un enchaînement au corps et à la face, le jeune Lyonnais d’origine algérienne a toutefois joué crânement sa chance, comme en témoignait le nez en sang du Tchèque à sa descente du ring. Une ardeur au combat néanmoins insuffisante pour inquiéter outre mesure Lukáš Konečný :

« Ca n’a pas été un match difficile. Je savais avant même de monter sur le ring que mon adversaire n’avait pas la force suffisante pour me battre. J’ai donc misé sur ma puissance et c’était un bon choix. Peut-être que si j’avais respecté les consignes de mon entraîneur, j’aurais pu l’envoyer au tapis plus tôt encore et je n’aurais pas toutes ces écorchures sur la gueule. Mais je savais que j’étais plus fort que lui et c’est ce qui, dans la tête, m’a empêché de mener un combat plus technique ou tactique. »

Lukáš Konečný et Salim Larbi,  photo: CTK
A 33 ans et après plusieurs longues années d’attente, Lukáš Konečný, déjà champion d’Europe en titre des super-welters, a donc enfin atteint le grand objectif de sa carrière : s’emparer d’une ceinture mondiale. Une satisfaction d’autant plus grande que cette victoire a été obtenue à l’issue d’un combat de haute volée, le Français, bien que dominé dès les premières reprises, ne rendant les armes qu’une fois au tapis. Le Tchèque, surnommé « Le chirurgien », n’a d’ailleurs pas oublié de saluer le courage de Salim Larbi :

« Ouaih, il a résisté… Il s’est accroché, c’est sûr. Techniquement il est plutôt bon, mais c’est encore un jeune boxeur, il lui manque de l’expérience. Il n’était pas suffisamment dur au mal. Il a senti mes coups au corps dès le début du combat et je pense que c’est ce qui a fait la différence. Au fil du combat, je voyais qu’il avait du mal à avancer sur le ring, qu’il ne pouvait pas respirer et qu’il avait peur de reprendre des coups aux mêmes endroits. Mais je dois quand même reconnaître qu’il m’a fallu du temps avant de le toucher pour de bon. »

Lukáš Konečný et Salim Larbi,  photo: CTK
Poussé par un public morave entièrement acquis à sa cause, Lukáš Konečný, qui a signé contre Larbi la 47e victoire de sa carrière (dont 23 avant la limite pour 3 défaites), était très ému à la fin du combat. Mais après de longs mois de travail, c’est d’abord une forme de soulagement que le Tchèque ressentait :

« Je suis content… Je savais que j’étais favori et que je devais gagner. Bien sûr, je savais aussi que je pouvais perdre, mais j’étais quand même plus ou moins dans l’obligation de gagner. Ce n’est pas la même chose de gagner un combat dont vous êtes le favori ou un combat disputé par exemple à l’étranger. Je savais que j’étais meilleur que Larbi sur le papier et je suis content de l’avoir confirmé sur le ring. »

Lukáš Konečný et Salim Larbi,  photo: CTK
Champion du monde par intérim, Lukáš Konečný sera, en tant que tel, contraint de remettre sa ceinture en jeu dans les 90 jours à venir. Son prochain combat devrait donc l’opposer à Zaurbek Baysangurov, qu’il aurait déjà dû défier en tant que challenger le 10 mars dernier en Ukraine. Le Russe, alors champion WBO de la catégorie, avait toutefois déclaré forfait en raison d'une blessure, laissant ainsi temporairement vacant le titre. Un titre que Lukáš Konečný a donc fait sien, et même si ce ne doit être que temporairement, cela suffit pour l’heure largement à son bonheur d’être devenu le premier boxeur tchèque champion du monde professionnel.