La centrale de Temelin et les relations tchéco-autrichiennes

Temelin

Ces derniers temps, les relations tchéco-autrichiennes souffrent du différend concernant la centrale nucléaire de Temelin. La dernière crise en date a été conjurée, samedi, lors d'une rencontre entre le ministre autrichien de l'Environnement, Wilhelm Molterer, et le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan. Plus de détails avec Vaclav Richter.

Rien n'allait plus ces derniers temps entre l'Autriche et la Tchéquie en ce qui concernait la centrale de Temelin. Cette mésentente risquait d'aboutir à l'annulation de l'accord de Melk sur lequel reposait l'équilibre fragile des relations entre les deux pays dans ce domaine. Le résultat de la rencontre du samedi a été donc accueilli avec un certain soulagement des deux côtés de la frontière tchéco-autrichienne. La Tchéquie a promis de donner à la partie autrichienne un supplément d'information concernant notamment la variante zéro, c'est-à-dire l'éventualité où la centrale de Temelin ne serait pas mise en activité ainsi que les informations sur les conséquences d'éventuels accidents et problèmes graves qui pourraient compliquer le fonctionnement de la centrale. Le ministre tchèque Jan Kavan s'est déclaré convaincu cependant que la variante zéro sera évitée et que la centrale sera mise en marche après avoir accompli tous les critères de sécurité. "Toutes les études sur la sécurité de la centrale réalisées en Europe appuient notre point de vue et confirment que la centrale de Temelin est sûre," a souligné le ministre. Son interlocuteur autrichien, Wilhelm Molterer, a manifesté sa satisfaction: "La rencontre a apporté ce qui était notre objectif, c'est-à-dire davantage d'informations sur Temelin." D'après le Premier ministre autrichien, Wolfgang Schüssel, le résultat de la rencontre de samedi a démontré que les différends tchéco-autrichiens sont surmontables par le dialogue. Par contre, les représentants des mouvements écologiques sont critiques face au résultat de la rencontre et déplorent notamment l'absence d'un débat sérieux sur une éventuelle suppression de la centrale. C'était eux d'ailleurs qui étaient visés par un avertissement lancé par le ministre Kavan. Ce dernier a déclaré que de nouveaux blocages de la frontière tchéco-autrichienne seraient considérés comme une violation grave de l'accord de Melk.