La condition féminine en République tchèque
Nous sommes encore loin d'une véritable égalité de l'homme et de la femme dans la société tchèque. C'est ce que pense le ministre du Travail et des Affaires sociales Vladimir Spidla qui lance une initiative qui pourrait aboutir à un amendement de la Constitution. Le cabinet a adopté déjà un document proposant les mesures qu'il faudrait prendre pour améliorer la situation de la femme. Le ministre Spidla estime que les femmes pourraient jouir de certains avantages et envisage d'imposer ce qu'on appelle communément la discrimination positive de la femme. Il dispose de plusieurs arguments de taille: la Tchéquie s'est engagée à respecter l'égalité en droits des deux sexes en signant plusieurs documents internationaux et même l'Union européenne n'est pas encline à accepter des compromis dans ce domaine. Selon le ministre, les femmes devraient être nommées dans des fonctions gouvernementales, elles devraient jouir des mêmes conditions professionnelles et salariales que les hommes et elles devraient avoir aussi la possibilité d'exercer les professions qui leur sont interdites jusqu'à présent. Les départements spéciaux qui surveilleraient le respect des droits de la femme devraient être créés dans tous les ministères. Le vice-premier ministre Pavel Rychetsky a été chargé de définir si la discrimination positive serait en accord avec la Constitution tchèque ou s'il faudra procéder à son amendement. A noter que le ministre Spidla a déjà contribué au respect des droits de la femme par ses projets de loi sur le travail et de code du travail qui interdisent la discrimination de la femme et le harcèlement sexuel.