La dette tchèque à son niveau le plus bas depuis 2011

Photo illustrative: Vojtěch Rejl, ČT24

1 610 milliards de couronnes, quelque 62,6 milliards d’euros, tel est le montant de la dette tchèque au troisième trimestre 2017. Selon les chiffres du ministère des Finances, c’est son niveau le plus faible depuis cinq ans. Cela s’explique, d’après le quotidien économique Hospodářské noviny, par le fait que la Tchéquie a limité ses émissions d’obligations souveraines depuis le début de l’année.

Photo illustrative: Vojtěch Rejl,  ČT24
Le journal rappelle qu’à la mi-2017, la dette du pays était à son niveau le plus élevé de l’histoire, à près de 1 800 milliards de couronnes. Quelques mois plus tard, elle atteignait sa valeur la plus faible depuis 2011. Il ne faut pas chercher là un miracle, l’œuvre du Très-Haut, car l’explication se trouve en réalité du côté du ministère des Finances.

Cette année, le cabinet, dont avait la charge d’abord Andrej Babiš puis Ivan Pilný, a en effet eu tendance à moins recourir à des émissions de titres de créances à long terme. Le ministère a en revanche privilégié des bons du Trésor dont la durée de remboursement est bien moindre, de l’ordre de quelques mois.

La situation pourrait cependant bientôt changer puisque, selon les experts interrogés par le journal, la Tchéquie devra probablement emprunter davantage d’argent sur les marchés d’ici la fin de l’année et donc retrouver un niveau d’endettement plus élevé.

La situation est tout de même au vert. Ainsi, la dette tchèque correspond à seulement 32,6 % du produit intérieur brut du pays. C’est moins qu’en Slovaquie (52,4 % en 2016), et bien moins qu’en France (96,5 %) et en Allemagne (69 %). C’est aussi un niveau inférieur à la limite des 60 % du PIB, un des critères de convergence imposés par Bruxelles pour les Etats disposant de l’euro ou souhaitant rejoindre l’eurozone.

A titre de comparaison, indiquons enfin que, selon le magazine Forves, la fortune cumulée des 70 Tchèques les plus riches atteint en 2017 environ 1 040 milliards de couronnes, plus de 40 milliards d’euros (c’est plus que le PIB de la Serbie mais un peu moins que celui de la Slovénie).