La petite-fille d'Alphonse Mucha veut travailler
L'artiste Jarmila Plocková se bat, une seconde fois, pour être reconnue en tant que fille de l'écrivain Jirí Mucha, et donc la petite-fille d'Alphonse Mucha. Denisa Tomanova.
Bien que le tribunal d'arrondissement précédent ait reconnue Plocková comme fille légitime de Jirí Mucha (l'expertise génétique l'ayant prouvée), et que les témoins aient avoué que Jirí Mucha leur avait confié ce secret auparavant, la famille Mucha s'y oppose toujours. Plocková ne s'intéresserait pas à l'héritage du peintre, mais aurait pour but unique la réalisation des maquettes des bijoux de son grand-père Alphonse Mucha, sous son nom. Mais depuis 1994, la famille Mucha déclare qu'elle parasite sur ce nom, et qu'elle l'utilise sans autorisation. Les avocats de la famille Mucha ont même attaqué la légalité de la marque Mucha, que le Bureau national de la propriété industrielle avait accordée à Plocková.
Toute son enfance, jusqu'à l'âge de ses dix-huit ans, Plocková a été persuadée que Jirí Mucha était un ami de famille. Dès 1978, elle commença à travailler sur la réalisation de quelques projets de son grand-père, qui ont enthousiasmé Jirí Mucha au point qu'il lui a accordé un droit exclusif sur la fabrication de bijoux et d'autres objets précieux. Il envisageait même de fonder le musée Alphonse Mucha, avec elle. Mais avant sa naissance, Jirí Mucha, qui était, dans le temps, marié à une autre femme, a conclu un accord avec la mère de Plocková, qui touchait le fait, que personne n'allait apprendre sa paternité. Ce n'est qu'en 1989, que Jirí Mucha s'est fait connaître à sa fille devant l'ancien notaire d'Etat, Cyril Svoboda. Mais en 1992, la mort de l'écrivain a rompu ce début prometteur.
Plocková a supposé, que sa relation envers le nom de Mucha, s'éclaircirait dans le testament de Jirí Mucha. Ce testament a, apparemment, été rédigé, mais il n'a jamais été retrouvé.
Finalement, Plocková n'a obtenu aucune décision judiciaire, de ce lundi 11 juin. Le tribunal d'arrondissement a renvoyé les débats sine die, car il veut, non seulement interroger quelques membres de la famille Mucha, mais aussi se renseigner sur le partage de l'héritage de Jirí Mucha.