La position tchèque sur la guerre en Irak vue par les journalistes Adam Cerny et Petr Uhl
Des réactions dans le pays à la position tchèque dans le conflit avec l'Irak sont difersifiées. Alena Gebertova a invité au micro le journaliste Adam Cerny, du quotidien Hospodarske noviny.
Une certaine prudence et une certaine ambiguité marquent la position tchèque. Il y a une résolution du Parlement qui dit que l'unité de décontamination chimique au Koweït ne pourra intervenir qu'en cas d'un mandat explicite de l'ONU, qui n'existe pas d'ailleurs, ou d'utilisation d'armes de destruction massive. La guerre a commencé et le cabinet doit réagir. Est-il pour ou contre ? On est présent, mais on ne s'engage pays... Dans les années 90, on a pu assister à une certaine hésitation de la représentation tchèque dans des moments graves... Cela dit, la situation n'est pas facile. On voit des discordes même au sein de l'UE et de l'OTAN. J'ai donc une certaine compréhension pour la position tchèque.
Petr Uhl, journaliste et ex-dissident, est un adversaire résolu de la guerre contre l'Irak.
On savait à peu près que le plan serait réalisé. Ce n'est pas donc une surprise. Ce que je déplore, c'est la position du gouvernement tchèque qui a soutenu cette attaque indirectement en disant : nous ne faisons pas partie de la coalition d'intervention militaire, mais nous la comprenons très bien. Cette compréhension qui range la Tchéquie dans le monde des « pour la guerre » ne me convient pas, je proteste, j'écris des protestations publiques et je vais continuer.