La presse tchèque constate « le crépuscule de Sarkozy »
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, la presse tchèque se montre, tout comme les grands quotidiens européens, sceptique sur les chances de réélection de Nicolas Sarkozy. Outre la forte participation des électeurs français au scrutin, les médias notent le succès de la candidate du Front national, Marine Le Pen, ainsi que la poussée des partis extrémistes des deux côtés du spectre politique. Tour d’horizon des titres de la presse tchèque…
Dans son article intitulé « Les chances de Sarkozy diminuent », Hospodářské noviny estime que l’actuel président n’est plus, aux yeux des Français « le bon manager » qui sortira le pays des difficultés. Le journal remarque tout de même que si le socialiste François Hollande remporte le scrutin, ce sera une victoire « d’un homme politique fade qui ne dérange personne ».
Le quotidien Lidové noviny considère le résultat du premier tour de l’élection présidentielle comme « le début de la fin de l’ère Sarkozy ». Le journal n’épargne pas le président sortant qu’il présente, vu de Prague, comme « le représentant parfait de l’arrogance française », comme un self-made man à l’Elysée, dont le style de gouvernement est devenu insupportable même pour les Français. Lidové noviny constate également que la position de Nicolas Sarkozy en France est toute autre que celle d’Angela Merkel en Allemagne, où les « craintes liées aux turbulences de l’économie mondiale ont renforcé le rôle de la chancelière ». La presse tchèque, dans son ensemble, souligne le score de Marine Le Pen arrivée, avec 18 % des voix, en troisième position de l’élection présidentielle. Le journal Mladá fronta Dnes remarque, dans ce contexte, une certaine montée en puissance des partis d’extrême droite et d’extrême gauche en France, un succès qui, selon le journal, était prévisible étant donné la « faible popularité » des deux grands favoris à la présidence de la République. « Si, comme le prévoient les politologues, Nicolas Sarkozy recueille jusqu’à trois quarts des voix des électeurs de Marine Le Pen, rien n’est encore perdu pour le président sortant », conclut Mladá fronta Dnes.