La rage éradiquée en République tchèque
L'office international des épizooties vient de reconnaître l'absence de la rage en République tchèque. Cette situation est le résultat de campagnes de vaccination des renards répétées.
L'office international des épizooties a reconnu que la République tchèque était désormais un pays d'où la rage était absente. Le dernier cas de cette maladie potentiellement mortelle, transmissible des animaux aux êtres humains, avait été détecté dans le pays le 19 avril 2002. Le dernier cas de décès d'un citoyen tchèque suite à la transmission de la rage remonte quant à lui à 1968.
Comme l'affirme Oldrich Matouch, directeur du laboratoire national pour la rage, situé à Liberec-Vratislavice, l'éradication de cette maladie du territoire tchèque est un grand succès. Désormais, les médecins ne seront plus contraints d'envoyer automatiquement leurs patients à l'hôpital, lorsque ceux-ci auront été mordus par un chien suspect.
Cette éradication est le résultat d'une vaste campagne de vaccination des renards, entamée voilà 15 ans. Les vaccins sont injectés dans des appâts que mangent les renards, principaux transmetteurs de la rage. Lors de la dernière campagne de vaccination, 950 000 appâts ont été dispersés par avion sur une surface de 50 000 km². Le coût des vaccinations, couvert par l'Etat, se situe annuellement aux alentours de 30 millions de couronnes.
Pour Josef Duben, porte-parole du conseil national des vétérinaires, les vaccinations doivent se poursuivre. L'expérience d'autres pays, tels que l'Allemagne, a montré qu'il est nécessaire de continuer les actions, en particulier dans les zones frontalières, par exemple avec la Slovaquie et la Pologne.