La réhabilitation du prêtre Josef Toufar, victime du régime communiste, devant la justice
Le tribunal régional de Hradec Králové va examiner la possibilité de réhabiliter le prêtre Josef Toufar, victime des purges communistes dans les rangs de l’Eglise catholique dans les années 1950. L’affaire sera traitée comme un cas de détention illégale. Selon l’avocat Lubomír Müller, c’est Jan Kratochvíl, fondateur du musée de Brno sur l’exil tchèque et slovaque du XXe siècle, qui est à l’origine de la demande de réhabilitation judiciaire du prêtre.
En décembre 1949, dans l’église de Číhošť, un village situé dans la région de Vysočina, un crucifix se serait mis à bouger sur l’autel pendant l’homélie du prêtre. La police secrète communiste (StB) avait alors accusé ce dernier d’avoir manigancé un faux miracle pour inciter les croyants à s’opposer à l’idéologie communiste. Josef Toufar avait été par la suite emprisonné à Valdice, brutalement torturé, avant de mourir le 25 février 1950 à l’âge de 47 ans. En 2015, sa dépouille avait été exhumée d’une fosse commune à Prague, avant d’être solennellement inhumée à Číhošť.