La République tchèque a un nouveau cabinet
Les négociations menées à l'issue des élections législatives de la mi-juin ont abouti. Leur vainqueur, le parti social-démocrate, formera un cabinet avec les chrétiens-démocrates et les unionistes, deux partis réunis au sein de la dite Coalition.
Les négociations sur le nouveau gouvernement n'ont pas duré plus de 23 jours. On connaissait les noms des nouveaux ministres dès ce mardi, avant encore la signature, dans l'après-midi, de l'accord sur le gouvernement commun entre les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates et les unionistes. Ainsi, comme prévu, dix-sept portefeuils ministériels appartiendront à la social-démocratie, les six autres aux deux partis de la dite Coalition. La social-démocratie maintient les ministères clé, dont l'Intérieur, la Défense, les Finances et la Justice. Un ministère de première importance incombe à un chrétien-démocrate quand même : c'est Cyril Svoboda, qui sera le chef de la diplomatie tchèque. « Je suis certain que ce sera un gouvernement efficace et fort », dit le futur Premier ministre, Vladimir Spidla. Une chose est certaine d'ores et à peine la quarantaine. Le benjamin, Bohuslav Sobotka, ministre des Finances, n'a que trente ans, le plus âgé, Pavel Dostal, ministre de la Culture, a cinquante-neuf ans. A la différence du gouvernement sortant de Milos Zeman, qui n'avait en son sein aucune femme, le cabinet Spidla aura deux femmes ministres. Petra Buzkova, celle que l'on aime appeler la première dame de la social-démocratie, sera ministre de l'Education nationale, Marie Souckova sera chargée de la Santé publique. Rappelons que ce sera un gouvernement qui aura une majorité de justesse au Parlement, soit 101 sur 200 députés.
C'est probablement le lundi 15 juillet que le Président Vaclav Havel nommera le nouveau cabinet, à la veille de son voyage prévu en France. Bien avant cette cérémonie, il est attendu que le cabinet Milos Zeman démissionne.