Les quatre priorités du Premier ministre
Le nouveau Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, a accordé sa première interview à la télévision Prima, et ce fut pour lui l'occasion d'exposer ses quatre priorités.
Il place en seconde position l'ambition d'assurer le déroulement du Sommet de l'OTAN, prévu en novembre à Prague, dans des conditions politiques et organisationnelles normales, a-t-il dit. Pas moins de 200 personnalités sont en effet attendues, ce mois-là, dans la capitale tchèque. Un sommet d'autant plus important qu'il y sera décidé de l'élargissement de l'organisation à d'autres nouveaux membres.
Il reste alors en troisième position pour le nouveau Premier ministre, comme il le précise lui-même, le débat sur l'admission de la Tchéquie à l'Union européenne. Cela dit, Vladimir Spidla a clôturé ses priorités par le problème le plus actuel, à son avis, une couronne tchèque anormalement forte. "Il nous appartient, dit-il, de confirmer la tendance à la croissance économique". Mais il insiste sur la nécessité de trouver un moyen d'affaiblir la couronne, sans toutefois dire lequel. A noter à ce propos que la Banque nationale tchèque est intervenue, ce vendredi, précisément en faveur de la baisse de la couronne.
Spidla a par ailleurs souligné que la social-démocratie et la coalition au gouvernement n'ont aucunement l'intention d'aggraver l'endettement de l'Etat. Le tout est qu'il invite l'opinion à prendre en considération que des dettes existent, qu'il va falloir bien les payer, et que cela ne se fait pas du jour au lendemain.
Il était encore pressenti Premier ministre quand il avait déclaré que son gouvernement serait un peu plus gai que le gouvernement Zeman. Ajourd'ui, en faisant la comparaison entre les deux formations, il a demandé à ce que l'on garde à l'esprit que son gouvernement repose sur une coalition et n'est pas unicolore comme le précédent, où toutes une série de projets était arrêtée par le programme.
Le cabinet Spidla sera t-il plus proeuropéen encore que le précédent gouvernement Zeman... J'ai posé la question à Martin Plichta, correspondant du quotidien Le Monde.
Resumé de l'entretien: Le cabinet Spidla a clairement déclaré son orientation proeuropéenne et il tiendra certainement la parole. Il ne saura pourtant guère être plus européen que le cabinet Zeman, qui a beaucoup avancé dans son rapprochement de l'Union européenne.