La restauration française à Prague touchée par la crise
Direction aujourd’hui le centre de Prague, dans le restaurant français qui s’appelle la Brasserie M. Dernier jour d’ouverture ce vendredi, le restaurant ferme. Jean-Paul Manzac est le propriétaire ; nous lui avons d’abord demandé si la fermeture de son restaurant était liée à la crise économique :
« Je dirais que le restaurant n’a jamais vraiment marché en trois ans et demi, mais suite à la crise économique - qui a commencé ici je dirais au mois d’octobre – j’ai décidé de fermer parce que ce n’était vraiment plus rentable du tout. Ça n’a jamais été rentable comme ça aurait dû l’être mais ça a été encore pire depuis la crise. Il fallait faire un choix, et il a été fait il y a six mois. »
C’était votre premier restaurant à Prague ?
« Oui, j’étais parti sur une idée de concept de brasserie moderne française et je ne suis pas sûr que ce concept puisse fonctionner à Prague dans la mesure où je ne suis pas sûr que les gens soient prêts pour ce genre de concept. »
Prêts au niveau des tarifs ou de la façon de prendre son déjeuner ou son diner ?
« Plutôt au niveau de la façon, parce que les tarifs et la qualité sont corrects. Après trois ans et demi de travail je me rends compte qu’il y a deux facettes. La première facette c’est l’image du restaurant français très cher avec petites portions donc les gens ne viennent pas voir ce que c’est. La deuxième facette, c’est une brasserie avec produits classiques – steack-frites, coq au vin ou autres – à des prix raisonnables mais les gens ne viennent pas parce qu’ils attendent autre chose d’un restaurant français (plus haute gastronomie, plus petite salle, atmosphère différente...). Donc le concept lui-même n’a pas accroché. »