La science tchèque doit s’améliorer dans la recherche appliquée
La science tchèque possède du retard dans la recherche appliquée et les mondes de l’industrie et de la recherche ne coopèrent pas suffisamment ensemble. Par ailleurs, le système de gestion et de financement de la science est par trop fragmenté. Tels sont les principaux enseignements qui ressortent de l’Analyse sur l’état de la recherche, du développement et des innovations en République tchèque et leur comparaison avec l’étranger en 2014, un document qui a été débattu par le gouvernement cette semaine.
Surtout, la République tchèque perd du terrain par rapport au reste de l’UE dans les brevets internationaux, ainsi que dans la coopération entre les secteurs privé et public. Dans le document, il est constaté que pour des investissements sensiblement identiques, voire souvent même supérieurs à ceux d’autres pays, « nous avons moins de résultats dans la recherche appliquée ».
Au total, le montant des dépenses consacrées à la recherche, au développement et à l’innovation s’est élevé à près de 78 milliards de couronnes (2,9 milliards d’euros). 92 000 personnes sont employées dans ce secteur d’activité, dont 55% directement dans le domaine de la recherche. Grâce aux subventions européennes, huit grands centres scientifiques de pointe ont vu le jour en République tchèque et une quarantaine de centres de recherche de plus petite taille dans les régions.
Vice-premier ministre en charge de la recherche et de la science, qui ne possèdent pas de ministère propre, Pavel Bělobrádek regrette que les investissements du secteur privé soient inférieurs à ceux observés dans d’autres pays. Les entreprises en République tchèque y ont consacré 42 milliards de couronnes (1,55 milliard d’euros).
Tout n’est pas négatif pour autant : même beaucoup de points restent à améliorer, et notamment donc dans la relation entre le secteur privé et les chercheurs et leurs instituts, la République tchèque, toujours selon l’Analyse, dispose d’équipements de qualité et de spécialistes reconnus, comme en témoignent le niveau des publications et la coopération internationale entre chercheurs.