La Semaine des Tchèques de l'étranger se déroule à Prague du 28 septembre au 4 octobre. Elle réunit des originaires tchèques du monde entier qui sont venus à Prague non seulement pour se rencontrer mais surtout pour débattre des prochaines relations entre les Tchèques vivant à l'étranger et leur pays d'origine. Parmi les thèmes majeurs de la Semaine de cette année, il y avait le rôle de l'élite intellectuelle tchèque dans le monde, et les femmes d'origine tchèque qui sont devenues célèbres. Parmi une centaine de Tchèques de l'étranger, j'ai rencontré M. Jaroslav Havelka qui vit à Genève. Il a quitté le pays en 1970 pour fuir le régime communiste. Depuis les changements politiques de 1989, il a participé à deux rencontres des originaires tchèques. J'ai voulu savoir quelles étaient ses attentes par rapport à la rencontre de cette année.
« Je suis venu surtout pour rencontrer des gens, des amis que je connais depuis longtemps. Je suis venu non seulement pour participer à la rencontre mais j'ai aussi d'autres activités je dirais professionnelles qui me lient à ce pays. » Une série de conférences que proposait la Semaine des Tchèques de l'étranger portait sur un problème sensible concernant l'octroi de la citoyenneté et la possibilité d'avoir la double citoyenneté pour les originaires tchèques. Le débat a été assez houleux, car ces derniers ne sont pas satisfaits de la législation en vigueur qui complique le processus d'octroi de la citoyenneté. Voici l'opinion de M. Jaroslav Havelka :
La Semaine des Tchèques de l'étranger, photo: CTK
« Il y a beaucoup de problèmes que la Tchéquie a résolus déjà en ayant changé sa législation. Mais il y a bien évidemment des problèmes qui persistent. Je crois qu'il faut éviter que ces derniers ne provoquent un conflit entre les originaires tchèques et leur pays d'origine. Il y a toujours des familles qui essayent d'avoir le passeport tchèque. Si le pays d'origine veut résoudre ce problème, c'est un processus difficile. On n'aura jamais le système qui résoudrait au premier abord tous les problèmes. Les Tchèques de l'étranger qui affrontent ce problème sont donc venus à Prague pour le résoudre. A mon avis, le gouvernement tchèque fait un très bon travail dans ce domaine. Je vois une bonne volonté de son côté. Mais j'espère aussi que mes concitoyens eux aussi vont manifester leur bonne volonté de comprendre que l'on ne peut pas tout faire immédiatement. » M. Havelka et son épouse vivent à Genève depuis plus de trente ans. Ils n'ont jamais regretté d'avoir quitté la Tchécoslovaquie communiste. Ils préfèrent vivre en Suisse.
« Maintenant notre domicile est à Genève. C'est ici que vit notre fils, donc nous voulons vivre près de lui. Nous resterons donc vivre en Suisse mais envisageons de voyager aussi en Bohême et en Moravie, où vit ma famille. »