Six femmes de renom récompensées
Six femmes tchèques ou d'origine tchèque ont été décorées, vendredi dernier, à l'occasion de la clôture de la Semaine des Tchèques vivant à l'étranger.
« Je pense que le plus important, c'est ce qui se dégage de la personne, si elle a du charisme et quelle est sa façon d'envisager la musique. La question du sexe de la personne, selon moi, n'a rien à faire avec la musique. De même que sur un CD, vous ne pouvez en aucun cas reconnaître s'il s'agit d'un homme ou d'une femme qui joue, je ne discute pas de ce thème, pour moi ça ne compte pas. »
En plus d'être une grande chef d'orchestre, elle l'est aussi au sens propre, puisque du haut de son mètre quatre-vingt-quatre, elle ne passe pas inaperçue et lors des concerts qu'elle dirige, on doit lui retirer la petite estrade devant le pupitre.Stephany Griffith-Jones a quitté le pays à l'âge de neuf mois : économiste, elle a fait ses études au Chili et est diplômée de Cambridge. Aujourd'hui, elle est professeur à l'université du comté de Sussex, en Grande-Bretagne.
« Je donne de temps en temps des cours ici, et j'ai toujours été très surprise de voir que les professeurs et les élèves se sont retrouvés très vite à un niveau international équivalent, alors que le pays a été si longtemps fermé. » Rut Kohn, illustratrice et peintre, vivant en Allemagne, qui a illustré la nouvelle édition du Labyrinthe du monde de Komensky, dont nous vous avons récemment parlé, et enfin le docteur Eva Siracka ont été les autres personnalités décorées. En 1990, celle-ci a fondé la Ligue contre le cancer dont elle est la directrice. Il y a trois ans de cela, c'est la styliste Blanka Matragi, notamment, qui avait été ainsi distinguée.Ces rencontres des Tchèques vivant à l'étranger en sont déjà à leur quatrième édition. Le ministère des Affaires étrangères estime le nombre de « krajane » soit les « compatriotes vivant à l'étranger » à quelque 1,8 millions. Une situation due en grande partie à l'histoire du pays qui eut à subir les deux totalitarismes du XXè siècle. Mais les temps changent, et certains parcours aussi. Celui de la chef d'orchestre Olga Machonova-Pavlu correspond à celui d'une ère nouvelle puisqu'elle est partie en 1991 avec comme objectif de poursuivre des études.
Photo: Martina Stejskalova