La social-démocratie avec ou sans Milos Zeman?

Milos Zeman

Le récent échec de la social-démocratie aux élections sénatoriales partielles a déclenché un vif débat au sein du parti et pourrait, dans un proche avenir, modifier la scène politique tchèque. Les détails avec Jaroslava Gissubelova.

Dans une interview accordée, samedi, au quotidien Pravo, Milos Zeman a pour la

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première fois avoué: tant que le congrès de la social-démocratie en avril 2001 recommandera son départ du poste de chef du parti et des fonctions de chef du gouvernement, il obéira. Je n'insiste pas sur le poste de chef du gouvernement mais mon départ mettrait fin à ce gouvernement, a-t-il dit. Selon la Constitution, en effet, s'il quitte ses fonctions de Premier ministre, tout le cabinet sera obligé de démissionner. La personne chargée ensuite par le président de la République de la composition du nouveau cabinet pourrait bien ne pas être de la social-démocratie, car la Constitution le permet. Milos Zeman ne cache pas ses craintes devant une telle évolution.

Pour l'instant, rien de tel n'est à l'ordre du jour. La présidence de la social-démocratie réunie dimanche a soutenu Milos Zeman dans ses deux fonctions actuelles. Elle n'a pas recommandé non plus l'annulation de l'accord d'opposition avec l'ODS, Parti civique démocrate.

En analysant, une fois de plus, les raisons de la chute électorale, Milos Zeman a mentionné une pas très bonne position du parti au niveau communal, une certaine mésentente au sein de la social-démocratie, et concrètement la situation dans laquelle ses fonctionnaires confient leurs opinions d'abord aux médias. Il a admis avoir eu en vue Petra Buzkova, vice-présidente de la Chambre des députés, qui avait récemment invité Milos Zeman à peser son départ de la tête du parti. Concernant sa rencontre avec le chef des communistes, Miroslav Grebenicek, entre le premier et le second tour des sénatoriales, considérée comme une raison de l'échec des sociaux-démocrates, Milos Zeman a résolument exclu la conclusion d'un accord cadre avec les communistes.