La stratégie de lutte contre l’extrémisme
Répression et prévention : tels sont les deux piliers principaux de la Stratégie de lutte contre l’extrémisme, qui a été élaborée par le ministère de l’Intérieur et adoptée, lundi, en réunion ministérielle.
« Les slogans populistes aux accents nationalistes ont toujours un certain attrait pour une partie de l’électorat qui n’arrive pas à situer les choses dans leur juste contexte, en dépit des mauvaises expériences que l’on a faites avec ces idées à l’époque de l’arrivée du nazisme. Ce qui joue aussi un rôle, c’est la crise économique et le sentiment d’exclusion sociale. »
Dans un proche avenir, il faut s’attendre à une radicalisation des groupes et formations néonazis. L’avertissement lancé par les experts est univoque. Par ailleurs, le pays a récemment connu quelques inquiétants événements confirmant cette tendance. On rappellera plusieurs défilés néonazis dans le nord de la Bohême et l’acte criminel commis au domicile d’une famille rom dans une petite ville morave qui a grièvement blessé une fillette de deux ans.La Stratégie de lutte contre l’extrémisme mise en premier lieu sur l’information du public au sujet de ce que l’extrême droite représente tout en proposant une dizaine de solutions concrètes : plus de compétences pour les villes et la police leur permettant d’annuler défilés et concerts, cellules mobiles pour délinquants, suivi des calendriers des « fêtes néonazies », campagnes nationales sur les dangers néonazis, formation de juges et de procureurs dans le domaine de l’extrémisme, manuels pour les établissements scolaires. Le ministère de l’Intérieur veut en outre mettre sur le web l’ensemble des données disponibles et des informations sur les différents groups extrémistes existant dans le pays.
Aspects théoriques pour les ministres sortants, ce sera donc au nouveau gouvernement d’experts de relever le défi et d’appliquer la Stratégie de lutte contre l’extrémisme dans la vie pratique.