La Tchéquie aura un baccalauréat national unique

C’est décidé : le baccalauréat national sera mis en valeur en Tchéquie à partir du mois d’avril prochain. C’est ce qu’a annoncé la nouvelle ministre de l’Education, Miroslava Kopicová, sur la base des résultats d’un audit portant sur le niveau de préparation de cette démarche révolutionnaire. Pour elle, « il s’agit d’un projet ambitieux et robuste ». Par de report donc du baccalauréat national, comme le demandaient ses prédécesseurs en fonction.

L’objectif essentiel de l’instauration d’un baccalauréat unique est de garantir un niveau comparable de cet « examen de maturité » à l’échelle nationale pour l’ensemble des établissements secondaires. Son concept stipule deux examens obligatoires – la langue et la littérature tchèques, une langue étrangère ou les mathématiques – et au maximum trois examens facultatifs au choix de l’élève. L’année prochaine, près de 95 000 étudiants d’environ 1 300 écoles secondaires seront concernés.

Les étudiants pour leur part protestent. A ce jour, ils sont plus de 30 000 à avoir déjà signé sur Internet une pétition pour dénoncer l’introduction d’un système unique. Ils craignent également de manquer de temps pour s’adapter à la nouvelle situation et bien se préparer. L’Association des directeurs de lycées soutient le projet, tout en étant consciente des risques qui existent. Le vice-ministre Jindřich Kitzberger précise:

"Bien sûr, un projet grandiose comme celui-ci comporte des risques. C’est vrai pour la République tchèque tout comme pour d’autres pays où ce projet a été réalisé. Ces risques se rapportent notamment à la logistique qui est dans ce domaine très complexe, et de ce fait nous préparons des solutions de crise pour les minimiser. Nous préparons aussi des mesures de sécurité, car il y a un risque d’échappement du secret professionnel».

Pour Martin Mach, directeur du Centre de recensement des résultats de l’éducation (CERMAT), c’est cependant la mise en doute qui constitue le plus gros facteur à risque de ce projet. Dans un article paru dans le quotidien Pravo il dit : « La situation dans notre pays est aujourd’hui telle que réaliser dans n’importe quel domaine une réforme importante ayant un impact sur une grande partie des citoyens, est particulièrement difficile. »