La ville de Prague a besoin de subsides

On croirait la ville de Prague riche, quand on pense qu'elle est visitée annuellement par plus de 60 millions de touristes. Pourtant, pour les huit prochaines années, elle a besoin de 160 milliards de couronnes, soit plus de 29 milliards de FF. Omar Mounir.

Pourquoi Prague devrait-elle s'endetter ? A cette question l'adjoint au maire de la ville, Jiri Paroubek, chargé du département finances, s'est expliqué dans un entretien accordé au quotidien Hospodarské noviny. Les priorités de la ville sont essentiellement les établissements scolaires, les affaires sociales et la santé, en plus du transport, à lui seul appelé à absorber 50% du budget de la ville, notamment en raison des critères écologiques exigibles au sein de l'Union européenne.

Les investissements nécessaires à la ville, pour qu'elle soit, dans les huit années à venir, aux normes des grandes capitales européennes, sont en effet de l'ordre de 160 milliards de couronnes. Or, la capacité budgétaire organique ne permet pas d'affecter plus de 6 milliards de couronnes à la remise à niveau de la ville. A cette cadence, sa toilette n'atteindrait le niveau recherché qu'au bout de trente ans. Seulement voilà, le voeu du conseil est que la génération adulte actuelle voit de son vivant encore la nouvelle parure de sa ville.

D'où la décision de recourir au financement international. Un financement qui s'obtiendra sans grande difficulté, pense-t-on à la mairie, Prague étant une affaire qui marche et qui promet au XXIème siècle, le siècle des loisirs et du tourisme. Cela n'exclut pas que la mairie compte sur le financement étatique. Il doit normalement aller grandissant lors des huit ans à venir, notamment en raison de la nécessaire modernisation du métro et son extension. Autant de raisons pour lesquelles on se déclare optimistes et confiants. L'endettement de la ville ne pourrait apparemment pas avoir des retombées négatives à l'avenir. On pense ainsi, même au service municipal de la dette, réputé par son conservatisme.

Auteur: Omar Mounir
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