L'Association des villages d'enfants SOS - son passé et son avenir

Photo: www.sos-vesnicky.cz

Le premier village d'enfants SOS a vu le jour en Tchécoslovaquie en 1969. Depuis, leur nombre a augmenté pour passer à quatre et tous ces villages sont gérés par l'organisation à but non-lucratif qui s'appelle l'Association des villages d'enfants SOS. Jaroslava Gissubelova a invité au micro sa directrice, Lenka Pospichalova, pour lui demander combien d'enfants ont été accueillis dans ces villages:

« Depuis que l'idée des villages SOS a vu le jour dans notre pays, il y a à peu près quarante ans, 350 enfants, au minimum, sont passés par ces villages. Les villages SOS accueillent les enfants qui ne peuvent pas être placés dans des familles adoptives, notamment parce que bien qu'ils aient été retirés à leurs parents pour manque de soins, maltraitance ou parce que leurs parents sont en prison, leurs parents biologiques n'ont pas perdu leurs droits et veulent entretenir des contacts avec eux. Ensuite ce sont les frères et soeurs, parfois des groupes de quatre frères et soeurs, qui sont trop nombreux pour être adoptés, ensemble, par une famille. Puis ce sont les enfants rom et les enfants qui ont des problèmes éducatifs. C'est pour eux que les villages d'enfants SOS existent. »

L'année 2005 a été importante pour les villages SOS. Pour quelle raison ?

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« Cette année, nous avons accueilli vingt-huit nouveaux enfants. Dans notre pays, peu d'enfants ont la chance d'être placés dans des familles adoptives. A l'échelle européenne, une triste primauté revient à notre pays en ce qui concerne les enfants qui grandissent dans les établissements sociaux - ils sont 8000, au minimum. De ce point de vue, le nombre de vingt-huit enfants qui nous ont été confiés par les services du ministère du Travail et des Affaires sociales, après que leur adoption ait été refusée dans toutes les régions du pays, n'est pas négligeable. Dans nos villages, ils peuvent grandir non pas dans une famille complète, mais avec leur mère SOS qui leur donne la sécurité affective et l'éducation dont ils ont besoin. »

Vous veillez non seulement à ce que les enfants trouvent chez vous la sécurité d'une vie familiale, mais aussi à ce qu'ils puissent s'épanouir et mener une vie indépendante une fois qu'ils quittent le village, ce qui est le point le plus faible dans tout le système ?

« L'objectif du projet lancé il y a deux ans est de mener les enfants vers l'autonomie, vers leur insertion sociale et professionnelle. Ce projet est pratiqué dans la Communauté de la jeunesse à Brno où les jeunes sont systématiquement préparés à la vie adulte. En plus de leur mère SOS, ils sont accompagnés d'un assistant personnel qui les aide à savoir se décider, à assumer leurs responsabilités, à s'orienter dans les affaires sociales, trouver un emploi et aussi un logement. Pour cela, bien évidemment, ils ont besoin de l'aide financière de nos sponsors et ils peuvent aussi s'adresser à l'organisation internationale SOS Kinderdorf International dont nous sommes membres. »