Le 14 juillet
Au début de ce magazine, il se doit de présenter toutes nos félicitations à nos auditrices et auditeurs français, à l'occasion de la Fête nationale, le 14 juillet. Force est de constater que l'anniversaire de la prise de la Bastille, de la Grande révolution française, reste un symbole. On le remarque dans les médias tchèques qui, tous les ans, consacrent une partie de leur édition du 14 juillet à la Fête nationale de la République française.
Même les petites radios privées, par exemple, n'omettent pas non plus de la mentionner à la une de leur bulletin d'informations. Le quotidien national Lidove noviny consacre tout un supplément spécial au 14 juillet et aux relations entre la France et la Tchéquie, aujourd'hui, avant 1989, la Tchécoslovaquie. Le quotidien rappelle, par exemple, que pour Olivier Poivre-d'Arvor, attaché culturel à Prague au début des années quatre-vingt-dix, les plus de cent ans écoulés de 1863 à 1989 ont été le « Grand siècle » des relations tchéco-françaises. En 1863, on a publié à Prague le premier dictionnaire franco-tchèque, le grand écrivain et journaliste Jan Neruda publiait ses Images parisiennes. En décembre 1988, un an avant la chute du régime communiste tchécoslovaque, le président français, François Mitterand, en visite officielle en Tchécoslovaquie, invitait les dissidents tchèques à prendre un petit-déjeuner commun à l'ambassade de France à Prague. Combien de choses ont changé en si peu de temps : alors que la police secrète communiste contrôlait les allées et venues à l'Institut français ou à l'ambassade, aujourd'hui on achète couramment du camenbert ou du bordeaux dans les magasins tchèques, les sociétés françaises emploient des milliers de Tchèques, les deux pays sont dans l'Union européenne. Le français s'est fait, certes, supplanté par l'anglais mais, dans les sondages, la France est toujours le pays étranger le plus apprécié des Tchèques.