Le 49e Festival de Karlovy Vary débute ce vendredi avec Mel Gibson à l’honneur
Pour la 49e fois le premier week-end du mois de juillet sera consacré à l’ouverture, dans la célèbre station thermale de Karlovy Vary en Bohême de l’Ouest, du plus important festival du film de l’Europe centrale et orientale. La vedette de la cérémonie d’inauguration ce vendredi sera l’acteur et le réalisateur américain Mel Gibson, le tapis rouge verra défiler entre autres l’actrice française Fanny Ardant ou encore le réalisateur sud-coréen Joon-ho Bong.
« Réalisateur, scénariste et producteur, détenteur de deux Oscars, d’un Globe d’or et d’une trentaine d’autres prix, et donc le nôtre sera le trente-et-unième, il s’agit de Mel Gibson. Il va se voir décerner un Globe de cristal pour sa contribution exceptionnelle à la cinématographie mondiale. Il n’arrive pas en tant qu’acteur, mais pour présenter son dernier long métrage, le drame mystique Apocalypto. Toutefois, le jour de l’ouverture du festival, les visiteurs et les participants pourront assister, dans le cinéma en plein air (Letní kino) à partir de 23 heures, à la projection de son film culte Mad Max. »
Une autre personnalité du grand écran qui va assister au festival non pas comme actrice, mais comme réalisatrice, sera Fanny Ardant, qui présentera à Karlovy Vary son troisième long-métrage Cadences obstinées.Le cinéma francophone sera ensuite représenté par la mini-série P’tit Quinquin de Bruno Dumont, la comédie Du Goudron et des Plumes de Pascal Rabaté ou encore le drame Je suis à toi du belge David Lambert. Une attention particulière sera accordée au septième art italien, avec notamment un remarquable documentaire sur Bernardo Bertolucci, ou un hommage au réalisateur Elio Petri (Les jours comptés, A chacun son dû, La classe ouvrière va au paradis etc.).
Le cinéma européen mais non plus continental sera à l’honneur avec une grande rétrospective de l’artiste du visuel, le réalisateur britannique Ben Rivers, connu pour ses court-métrages expérimentaux (Slow Action, Ah ! Liberty et autres). Karel Och, directeur artistique du festival :
« C’est un traditionnaliste du cinéma, il tourne avec une caméra 16 mm, donc quand nous avons annoncé cette rétrospective à nos techniciens de projection, ils ont été ravi, puisque de nos jours, où le cinéma est presque exclusivement en format numérique, nous reviendrons à sept reprises au format classique. Ce sera une expérience esthétique tout à fait intéressante. »Les jeunes talents ont également leur place au festival de Karlovy Vary, plus particulièrement dans la section Works in Progress. Kryštof Mucha, directeur exécutif du festival :
« Le principal objectif, c’est de présenter aux sélectionneurs qui travaillent pour les festivals comme Sundance, Berlin ou Toronto les films de la région centre et est-européenne. Ils peuvent visionner ces films avant qu’ils ne soient complètement finalisés et leur assurer la promotion dont ils peuvent eux-mêmes bénéficier ensuite, ce qui est très important pour eux. Lors de l’édition précédente, deux films ont été présentés à Toronto, à Berlin et au festival de Sundance. C’est un projet vraiment très réussi. »
La production tchèque ne manquera bien évidemment pas non plus à l’affiche, avec notamment les films Díra u Hanušovic (Nulle part en Moravie) de Miroslav Krobot et Fair Play d’Andrea Sedláčková en compétition officielle. Les inconditionnés des classiques ne devraient pas rater une projection de l’un des deux seuls films tchèques récompensés par un Oscar, Trains étroitement surveillés en version remasterisée. Ce sera une projection spéciale, comme le souligne Jiří Bartoška :« A la projection ce samedi à 14h dans la grande salle de l’hôtel Thermal assistera toute une délégation : il y aura le réalisateur Jiří Menzel, le caméraman Jaromír Šofr, Květa Fialová, Jitka Zelenohorská, Václav Neckář, Naďa Urbánková devrait également être là, bref, une délégation assez représentative des ‘Trains’. »
La cérémonie de clôture se déroulera le 12 juillet, avec la publication du palmarès.