Le bac, ça se passe aussi à Prague
Même à l’étranger, les élèves de première et de terminale du Lycée français de Prague (LFP) ne sont pas épargnés par les épreuves du baccalauréat. En effet, avec un peu plus de 480 établissements et environ 320 000 élèves dans 130 pays du monde, le réseau d’enseignement français à l’étranger permet à ses étudiants de bénéficier d’une éducation basée sur les mêmes programmes que ceux suivis en France, assurant ainsi la délivrance des mêmes diplômes du brevet et du baccalauréat.
« Vingt-huit élèves, c’est une petite promotion. En première, ils ne sont pas nombreux non plus, c’est une petite promotion de vingt-huit également. L’année prochaine, en première, il y aura une cinquantaine d’élèves, mais là il y a deux petites promotions. »
Si les épreuves passées par les étudiants sont les mêmes qu’en France, le système de correction des copies dans les lycées français à l’étranger nécessite quant à lui quelques ajustements, comme le souligne Christophe Laborde :
« Ce qui se passe, et cela est organisé par l’administration française, c’est qu’aucune copie ne reste et n’est corrigée à Prague. Tout part chez des professeurs de toute la zone européenne. Vous avez donc des professeurs de Copenhague, de Moscou, de Vienne ou d’Hambourg qui corrigent les copies du baccalauréat de Prague. »
Face aux examinateurs, certains élèves passent cette année leurs premières épreuves de français. Parmi eux, Arnaud nous explique sa stratégie pour arriver le mieux préparé et le plus détendu possible le jour J:
« Il me semble que nous avons environ dix jours pour réviser, ce qui, à mon goût, est largement suffisant, si on a fourni un travail correct tout au long de l’année. Beaucoup de professeurs nous recommandent de réviser à hauteur de six à sept heures par jour, ce que, je pense, font vraiment les élèves les plus assidus. Pour moi, cela relève plus de trois à quatre heures par jour et je pense que cela est suffisant. Après, il ne faut pas prendre ses jours de révisions pour des vacances, mais on peut quand même avoir une vie en dehors, et ça reste dix jours où on se détache un peu de l’école pour arriver un peu plus détendu dans les salles d’examen. »Le contexte particulier du LFP permet à Arnaud et à d’autres de valoriser certaines épreuves comme les langues, qui sont souvent les grands points forts des élèves, comme le précise le proviseur du lycée :
« Il y a davantage de langues offertes. Cette année, c’était relativement classique, mais il peut y avoir du turc, du suédois ou du néerlandais en fonction de la population locale, puisque le lycée a quand même quarante nationalités. »
Cette richesse linguistique et culturelle s’accompagne souvent de très bons résultats aux épreuves du baccalauréat. En général, le pourcentage de réussite dans les lycées français à l’étranger est au-dessus de la moyenne nationale, une statistique particulièrement vraie pour Prague, qui a enregistré 100% de réussite l’année dernière. Ce carton plein sera-t-il confirmé cette année ?
« Je ne vais pas faire de pronostics bien sûr. L’année dernière, c’était effectivement 100%. Mais je viens d’arriver et on me dit que c’est exceptionnel. Habituellement, dans les lycées de l’AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), on est toujours entre 92% et 100%. Mais c’est vrai que sur des petites promotions comme celles-ci, il suffit qu’il y en ait un qui n’ait pas son bac pour que ça fasse baisser fortement le taux. Cela n’est donc pas très représentatif. Mais je pense qu’on aura tout de même un bon taux de réussite cette année et surtout beaucoup de mentions. »
En ce qui concerne les études post-bac, la France reste la destination privilégiée des futurs bacheliers, même si la popularité des pays anglo-saxons ne cesse de se renforcer ces dernières années, comme le détaille Christophe Laborde :« En France il y a toujours les classes préparatoires, la médecine et le droit qui sont les trois grandes options. Et puis il y a beaucoup d’élèves qui partent vers l’Angleterre ou les Etats-Unis. Nous avons cette année une élève qui est prise à l’Université de Yale. Quand on voit le cursus de nos élèves après le baccalauréat, on s’aperçoit que c’est très varié. Même si une majorité de nos élèves va en France, beaucoup vont au Canada, aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Suisse. »