Le bilan de l'exposition « Orbis pictus « au Centre tchèque à Paris
L'exposition « Orbis pictus » vient de fermer ses portes au Centre tchèque à Paris. Elle a été inspirée par le chef-d'oeuvre du penseur et pédagogue tchèque du XVIIe siècle Jan Amos Komensky, Comenius, « Le labyrinthe du monde et le paradis du coeur ». Ce n'est pas la fin de ce projet ambitieux que ses auteurs Jiri Wald et Radana Waldova ont appelé « Pampaedia - la Liberté par l'art. » Plus de détails avec le commissaire de l'exposition, Michael Wellner-Pospisil, directeur du Centre tchèque à Paris.
« L'objectif de l'exposition est de présenter de manière extrêmement originale l'oeuvre de Johannes Amos Comenius. Il s'agit d'une forme vraiment originale qui déborde de fantaisie et d'originalité des artistes contemporains tchèques conduits par Petr Nikl. Parallèlement à l'exposition placée sous le patronage du commissaire européen pour l'Education et la Formation, M. Jan Figel, et de l'Ambassadeur tchèque en France, M. Pavel Fischer, nous avons édité le livre « Le labyrinthe du monde et le paradis du coeur » de Comenius, dans une nouvelle traduction révisée et actualisée, du professeur Xavier Galmiche, sous le patronage de la Sorbonne. L'exposition a donc eu lieu, elle s'est terminée le 16 septembre 2006 et je pense qu'elle a eu un succès énorme. »
Quel a été l'intérêt du public parisien ?
«L'intérêt se chiffre, et je peux vous dire que du 1er août au 16 septembre 2006 l'exposition a été visitée par quelque 6500 personnes. Le dernier jour de l'exposition on a accueilli 450 personnes ce qui est le record. Je pense que le succès se mesure aussi par trois handicaps que nous avions. Comenius et Petr Nikl, (auteur de la conception artistique d'«Orbis pictus »), c'est surtout dommage pour Comenius, sont très peu connus en France, pour ne pas dire inconnus. Le handicap numéro 2 est le fait que cela s'est passé à Paris, dans le Centre tchèque qui est entouré de centaines de galeries et de plusieurs musées parisiens des plus intéressants. Et le handicap numéro 3 est la période estivale pendant laquelle, comme on le sait, Paris se vide énormément. Donc tous les trois handicaps réunis, je pense que les 6500 visiteurs sont un succès. »
L'exposition fait partie du projet Pampaedia qui est beaucoup plus large et qui va se poursuivre. Donc quel est l'avenir d' «Orbis pictus » ?
« L'avenir de cette exposition est extrêmement ambitieux. Elle va traverser trois continents, l'Europe bien sûr, l'Amérique et l'Asie, et se terminera en 2023 à Naarden aux Pays-Bas où Comenius est enterré. Le prochain arrêt de l'exposition sera à Prague, au Musée de la musique. Le vernissage est prévu, si je ne me trompe pas, pour le 15 mars prochain et elle sera ouverte jusqu'à la fin d'avril. Donc le public de Prague pourra la voir et ensuite elle sera présentée, encore l'année prochaine, en Italie, à Rome et à Florence, puis au Musée des civilisations à Ottawa au Canada et dans bien d'autres pays des trois continents que j'ai cités tout à l'heure.»