Le chômage n’en finit pas de baisser
Le chômage atteindra-t-il une valeur négative en Tchéquie ? Il a encore baissé pour s’établir à 3,6 % au mois d’octobre, soit 0,2 point de moins qu’en septembre. D’après les données du Bureau du travail de République tchèque, 271 000 personnes étaient sans emploi fin octobre. C’est le chiffre le moins élevé depuis vingt ans.
En octobre, il y avait ainsi 210 000 offres d’emplois, 4 000 de plus qu’au mois précédent. Il y a désormais 1,29 candidat pour un poste vacant, un ratio inédit dans l’histoire de la République tchèque. Sur le long terme, cette valeur tourne plutôt autour de 7. Elle était de 16 au plus fort de la crise économique en Tchéquie, lors des années 2010 et 2011. Si la tendance se poursuit, cela pourrait aboutir à une situation où il y aurait plus d’offres d’emplois que de chômeurs.
La République tchèque est en situation de plein emploi, mais les disparités géographiques subsistent. A Prague et dans les régions de Bohême de l’Ouest et du Sud, de Pardubice et de Hradec Králové, le taux de chômage est inférieur à 3 %. Comme depuis bien longtemps, il reste significativement supérieur dans les régions d’Ústí nad Labem, au nord de la Bohême, et de Moravie-Silésie, des territoires très impactés par la désindustrialisation.
Conséquence de la rareté de la main d’œuvre, les salaires devraient augmenter. Cité par la Télévision tchèque, Jakub Seidler explique : « Nous nous attendons à de nouvelles pressions à la hausse sur les salaires. La dynamique de cette année devrait conduire à une augmentation moyenne de 7 %. L’an prochain de 8 %, en partie grâce à la hausse des salaires dans le secteur public et de la pression mise par les syndicats ». En novembre, le chômage devrait pour sa part baisser de nouveau.