Le deuxième anniversaire du 11 septembre 2001
A l'occasion du deuxième anniversaire des attaques terroristes contre les Etats-Unis, le 11 septembre 2001, trois maires de Prague organisent une cérémonie sur la place Venceslas à Prague pour rendre hommage aux victimes des attentats. Astrid Hofmanova a téléphoné au maire de Prague 6, Tomas Chalupa, l'un des trois organisateurs de la cérémonie...
Quel était le sens de la cérémonie à laquelle ont été invités aussi des représentants de l'ambassade des Etats-Unis de Prague?
« Au nom de notre génération, celle des trentenaires, nous voulons dire que c'était une attaque contre nous, contre notre génération, contre la civilisation que nous respectons, reconnaissons et dans laquelle nous vivons. Nous voulons dire aussi que nous ne sommes pas parmi ceux qui, sous le régime communiste, affichaient leur fidélité à l'égard des frères du camp socialiste et qui, après 1989, sont devenus en revanche les plus grands amis des Etats-Unis. Notre position exprime plutôt la philosophie de notre vie. »
Après les attaques terroristes, tout le monde n'hésitait pas à aider les Etats-Unis à surmonter les suites de cette catastrophe. La République tchèque n'est pas restée à l'écart. Comment a réagi la mairie de Prague 6? Tomas Chalupa.
« Prague 6 est un quartier diplomatique donc au moment de la catastrophe on a convoqué immédiatement l'état-major de crise. A notre proximité immédiate, il y a, en effet, la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis, les ambassades de presque tous les pays de l'OTAN et de la majorité des pays de l'Union européenne ou l'Ecole américaine fréquentée par les enfants des diplomates du monde entier. Nous sommes donc habitués à vivre dans le monde où l'on communique entre les pays, entre différents peuples et langues. Il y a une école, en effet, fréquentée par 64 enfants de 60 nationalités différentes. »
Est-ce que des mesures de sécurités prises au lendemain des attentats sont encore en vigueur à Prague 6?
« Certaines mesures restent effectivement en vigueur. Par exemple l'aéroport international de Prague-Ruzyne qui fait partie de notre quartier est toujours sous le contrôle spécial. Mais le degré de dissimulation de ces mesures étant trop élevé, je ne peux pas en parler. »