Le diable - cert! (2e partie)

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Salut à tous, les diaboliques tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám vsem, milovníkum cestiny Radia Praha! Lors de notre dernière émission, nous nous étions quittés en nous permettant de vous envoyer gentiment au diable. Nous sommes pourtant très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro, car, vous vous en doutez, loin de nous était l'idée que le diable vous emporte. Pourtant, cette fois encore, nous allons poursuivre notre recherche d'expressions tchèques se rapportant au démon, à ce personnage incarnation du mal, qui se dit cert ou dábel en tchèque. Car, comme le veut un proverbe local, « cert nikdy nespí » - « le diable ne dort jamais, veille sans cesse »...

Mais le sens le plus fréquent est, bien entendu, tout simplement celui du diable au sens propre, du démon. Ainsi, on peut envoyer quelqu'un à tous les diables - Ahoj vám všem, milovníkům češtiny Radia Praha! Lors de notre dernière émission, nous nous étions quittés en nous permettant de vous envoyer gentiment au diable. Nous sommes pourtant très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro, car, vous vous en doutez, loin de nous était l'idée que le diable vous emporte. Pourtant, cette fois encore, nous allons poursuivre notre recherche d'expressions tchèques se rapportant au démon, à ce personnage incarnation du mal, qui se dit čert ou ďábel en tchèque. Car, comme le veut un proverbe local, « čert nikdy nespí » - « le diable ne dort jamais, veille sans cesse »...



Dans la langue tchèque, le mot « diable » ou « démon » - čert, peut être employé dans quatre sens différents principaux. Comme nous l'avions découvert précédemment, il peut ainsi désigner, au sens figuré, un enfant qui ne tient pas en place, agité. On parle alors, sur un ton affectif, d'un « vrai petit diable » - « hotový čertík ».



Mais, comme en français d'ailleurs, čert est aussi souvent employé comme interjection, exclamation, voire juron - zaklení. Citons, par exemple, « Que diable ! » - « K čertu! », ou encore « Par tous les diables ! » - « U čerta! » ou « U všech čertů! ».



Le mot čert est également synonyme de « rien » - nic, soit de « nulle chose, aucune chose », ou de « personne » - nikdo. Ainsi, on entend parfois l'expression « čerta tomu rozumím », que l'on peut traduire approximativement comme « je n'y comprends diable rien ». De même, on dira « jen čert ví, co se děje », soit « le diable seul sait ce qui se passe », donc personne. Les fameuses locutions ironiques « des clous ! », « des clopes ! » ou l'argot « que dalle ! » trouvent, quant à elles, un de leurs équivalents en tchèque avec « Čerta starého! », soit, traduit mot à mot, « Vieux diable ! ». enfin, se soucier de quelque chose ou de quelqu'un comme de l'an quarante peut se dire « čerta se stará », soit littéralement « il s'en occupe comme du diable ».



« poslat někoho ke všem čertům », c'est à dire le renvoyer, le repousser avec colère ou impatience. L'expression très populaire et répandue « craindre quelque chose, quelqu'un comme la peste » correspond à « bát se něčeho, někoho jako čert kříže », soit « craindre quelque chose, quelqu'un comme le diable craint la croix ». Autre formule très amusante et imagée relative cette fois au temps, à une mauvaise météo : « venku se čerti žení » - « dehors les diables se marient », plus précisément « dehors il fait un temps de tous les diables ». Toujours en rapport avec un avis de tempête, mais cette fois une tempête intérieure à l'homme, de quelqu'un qui s'énerve, s'emporte, se met en boule, bref voit rouge, assez logiquement on dira qu'il est « pris par tous les diables » - « berou ho všichni čerti ».



Enfin, avant de nous quitter, mentionnons encore ces quelques expressions succulentes. Tout d'abord d'un grand menteur, on dira qu'il « ment même aux diables de l'enfer » - « vylže se i čertům z pekla ».



Puis de quelqu'un d'affamé, on pourra aussi prétendre qu'il « mangerait le diable » - « snědl by čerta ». Attention, cependant, à ne pas confondre avec une autre formule qui s'applique aux gros mangeurs, voire même carrément aux gloutons et aux goinfres, qui veut qu'il « mangerait même un morceau du diable » - « snědl by kus čerta ». On peut même aller encore plus loin en affirmant qu'il « boufferait même les trippes du diable » - « ten by sežral z čerta droby » !



C'est donc avec cette expression très poétique et ô combien romantique que prend fin ce « Tchèque du bout de la langue » consacré au diable - čert et à ses expressions. En attendant de vous retrouver pour un nouveau thème dès la semaine prochaine, portez-vous du mieux possible - mějte se co nejlíp!, portez le soleil en vous - slunce v duši!, salut et à bientôt - zatím ahoj!