Le gouvernement a adopté un nouveau système de financement du cinéma

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Les films tchèques ont retrouvé une partie de leurs couleurs. Le gouvernement a adopté, mercredi, le projet de loi du fonds d'Etat pour le soutien et le développement de la cinématographie. Grâce à ce nouvel amendement, de nouvelles rentrées d'argent régulières et indépendantes du budget de l'Etat sont promises à un septième art tchèque proche de l'asphyxie.

Sur la base du principe de solidarité, les cinémas, ainsi que toutes les entreprises qui exploitent des films tchèques dans leur activité, chaînes de télévision publiques et privées en premier lieu, participeront désormais à la bonne santé financière du cinéma. Explications avec Vladimir Mlynar, ministre de l'Informatique :

« L'amendement introduit une taxe de 3 % qui sera prélevée sur les prêts de cassettes vidéo, de DVD et d'autres supports de communication. L'autre taxe, également de l'ordre de 3 %, proviendra des publicités diffusées par les chaînes de télévision et du téléshopping. En quelque sorte, cet amendement ne fait que réagir à l'augmentation des prix des billets de cinéma, ainsi qu'à celle des gains des cinémas, car, lors de l'adoption de la loi en vigueur jusqu'ici, de tels chiffres d'affaires n'étaient pas possibles. Cet amendement permet donc d'augmenter les rentrées d'argent du Fonds pour la cinématographie, et ce afin de pouvoir mieux soutenir les productions tchèques. Jusqu'à aujourd'hui, la taxe de une couronne prélevée sur chaque ticket de cinéma vendu constituait la principale source de revenus. Le nouvel amendement adopté va désormais permettre de prélever 3 % sur chaque billet. Concrètement, cela signifie que sur une entrée dans un cinéma multiplex à Prague, qui coûte actuellement en moyenne 160 couronnes (5,30 euros) pour un adulte, on percevra cinq couronnes. Par rapport à la loi précédente, il s'agit donc d'une hausse de 5%. »

Selon une estimation du ministère de la Culture, ce système de financement, très proche dans sa philosophie de celui en vigueur en France, devrait rapporter environ 300 millions de couronnes par an, soit dix millions d'euros. Un chiffre qui reste en dessous de la moyenne européenne, mais dont se satisfont les professionnels de la branche, à l'image du scénariste Petr Jarchovsky : « Nous ne demandons pas de sommes d'argent incroyables, folles. En plus, cet argent ne provient pas des caisses de l'Etat. Simplement, des conditions législatives ont été créées pour qu'une partie de l'argent en provenance des cinémas, des locations et des supports de communication aille en direction de la cinématographie, tout simplement pour que celle-ci puisse continuer à bien fonctionner. »