Le groupe "tchéco-slovaque" Elan : un gros succès commercial... Et après ?
Dans bien des pays ex-communistes, la nostalgie envahit la culture... Dans les éditions de ce lundi, les quotidiens tchèques informent du succès, dans un festival de cinéma de Mlada Boleslav, en Bohême centrale, de la rétro-comédie allemande, "Good Bye, Lénine !", sur la "vie en rose" en RDA, et du méga-concert, samedi soir, à Prague, du groupe slovaque Elan. Digne de son nom, la formation déferle sur la scène musicale tchéco-slovaque depuis 1970.
Dans bien des pays ex-communistes, la nostalgie envahit la culture... Dans les éditions de ce lundi, les quotidiens tchèques informent du succès, dans un festival de cinéma de Mlada Boleslav, en Bohême centrale, de la rétro-comédie allemande, "Good Bye, Lénine !", sur la "vie en rose" en RDA, et du méga-concert, samedi soir, à Prague, du groupe slovaque Elan. Digne de son nom, la formation déferle sur la scène musicale tchéco-slovaque depuis 1970. Des textes amusants, faciles à mémoriser, une musique énergique, ainsi que le look rock et rebel des chanteurs, font le succès de ce groupe. Les briseurs de coeurs de Bratislava survivent à tout : à la chute du communisme, à la partition de la Tchécoslovaquie, au grave accident de moto du leader et chanteur du groupe, Jozo Raz. Avec un tube sorti tous les deux ans, Elan arrive à se maintenir parmi les groupes vedettes de la musique pop, adorés des deux côtés de la frontière tchéco-slovaque. Son concert pragois a électrisé, pendant trois heures, près de 70 000 Tchèques et Slovaques de tout âge. Mais la critique, ainsi qu'une partie, plutôt minoritaire semble-t-il, de la population tchèque, restent réticents envers ses papas-rockers, maîtres du commerce sous chaque régime : "A l'époque où Elan, couvé par l'Union socialiste de la Jeunesse, triomphait sur les podiums tchécoslovaques, à la télévision et à la radio, certains de leurs collègues musiciens vivaient 'undergroud' et sans pouvoir sortir un seul disque," rappelle Martin Denemark dans le journal Hospodarske noviny. Et conclut : "Rien de plus facile, à présent, d'être nostalgique des 'hitmakers' médiocres, quand on ne connaît pas les vrais musiciens".