Le leader de l'opposition cubaine, Oswaldo Paya, est à Prague
Poursuivi dans son pays, à Cuba, le dissident Oswaldo Paya jouit, sur la scène internationale, de la même réputation que Vaclav Havel - celle d'un homme courageux, intransigeant et tenace, d'une grande autorité morale. D'ailleurs, l'année dernière, le Président tchèque a proposé Oswaldo Paya comme candidat au Prix Nobel de la Paix.
Poursuivi dans son pays, à Cuba, le dissident Oswaldo Paya jouit, sur la scène internationale, de la même réputation que Vaclav Havel - celle d'un homme courageux, intransigeant et tenace, d'une grande autorité morale. D'ailleurs, l'année dernière, le Président tchèque a proposé Oswaldo Paya comme candidat au Prix Nobel de la Paix. Ce mardi, le leader de l'opposition au régime castriste est arrivé à Prague, pour y rencontrer, bien évidemment, Vaclav Havel, et aussi le chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda, les présidents des deux Chambres du Parlement, ainsi que le cardinal Miloslav Vlk. Le petit pays d'Europe centrale joue un rôle particulier dans la vie d'Oswaldo Paya, 50 ans : le fait de protester à haute voix, en 1968, contre l'invasion soviétique en Tchécoslovaquie, lui a valu une détention de trois ans dans un camp de travail. Sa famille, catholique, est harcelée par la police, ses six frères s'exilent, sa maison est surveillé, aujourd'hui encore, par la police secrète. Mais Oswaldo Paya refuse de déposer les armes. En mai dernier, il a publié une pétition réclamant l'observation des droits de l'homme à Cuba. Jusqu'à présent, 11 mille Cubains ont surmonté la peur et l'ont signée. Les autorités de La Havane ont été choquées. Le reste du monde, y compris la République tchèque, a applaudi.