Oswaldo Paya reçu tel un chef d'Etat à Prague
Tous les observateurs conviennent de ce que l'accueil réservé à Prague au premier dissident cubain, Oswaldo Paya, est un accueil réservé aux seuls chefs d'Etat.
Les changements de novembre 1989, sont, selon Paya, un exemple de chute d'un régime totalitaire par des voies pacifiques. « Je représente, a-t-il dit, des milliers de Cubains qui sont convaincus que la voie pacifique est possible et que la violence ne mène à rien. »
Lors d'une brève rencontre avec la presse, Havel a donné son point de vue sur l'embargo qui frappe La Havane : « Quand il n'y aura pas d'embargo sur Cuba et que des investissements et des produits vont y affluer, il y aura avec, aussi, des personnes et leur culture politique. Ce sont des arguments en faveur de la levée de cet embargo. Mais je ne voudrais pas être un arbitre dans ces choses-là. »
Oswaldo Paya a été reçu à la Chambre des députés comme au Sénat et s'est entretenu avec leurs présidents, successivement Lubomir Zaoralek et Petr Pithart. A propos de la situation, aujourd'hui, à Cuba, Paya a parlé du projet Varela dont l'objectif est l'organisation, à Cuba, d'élections libres et démocratiques.
« A l'égard de ce projet, a souligné le dissident cubain, le gouvernement observe une attitude répressive. Mais il est possible de dire, pour la première fois, que les protagonistes du changement à Cuba sont les citoyens. Le régime répond par la violence, mais cela ne provoque pas nos ressentiments et ne nous impressionne pas non plus. Nous savons que beaucoup d'obstacles nous attendent, mais cela ne saurait arrêter notre marche paisible vers la liberté. »