Le lys blanc : un nouveau prix anti-corruption décerné par Václav Havel
Cena Bílé lilie - le prix du lys blanc en français : c’est le nom d’un nouveau prix décerné pour la première fois jeudi pour récompenser les efforts de promotion de la transparence dans l’administration. Premiers lauréats : l’ancien député Oldřich Kužílek et l’adjointe au maire de Černošice Daniela Göttelova, tous les deux félicités en personne par l’ancien président Václav Havel.
La corruption, un fléau contre lequel la République tchèque a du mal à lutter, jusqu’au sommet de l’Etat, avec notamment des ministres et d’anciens premiers ministres fréquemment – cette semaine encore - incapables de prouver que leurs millions ont été amassés de manière « transparente ».
La corruption est devenue le thème de prédilection de certaines grandes fortunes du pays. Le prix du lys blanc décerné jeudi est celui de la fondation du multimillionnaire baron du charbon Zdeněk Bakala (828e au classement Forbes), qui a également investi dans la presse et dans la future bibliothèque de Václav Havel.Un autre acteur économique national de poids affiche depuis peu une certaine détermination à lutter contre la corruption. Il n’a pas de mascotte à réputation internationale, mais Andrej Babiš, numéro 937 du classement Forbes, met aussi les moyens. Il vient de créer un mouvement appelé ANO 2011, le « mouvement des citoyens mécontents ». Contrairement à Bakala, Andrej Babiš a déjà clairement révélé ses ambitions politiques et veut faire son entrée au Parlement en 2014.