Le marché du travail de l'Union européenne, deux années après son élargissement

Le deuxième anniversaire de l'entrée de la Tchéquie dans l'Union européenne a marqué un tournant dans l'accès des Tchèques sur les marchés du travail des pays membres. Après la Grande-Bretagne, l'Irlande et la Suède, c'est l'Espagne, le Portugal, la Finlande et la Grèce qui rendent leurs marchés accessibles sans limitation. La liste des 7 pays est complétée par la France qui a élargi la liste des offres d'emploi sans restriction d'accès.

Depuis l'entrée du pays dans la famille des Vingt-cinq, le 1er mai 2004, 31 000 Tchèques ont opté pour le travail à l'étranger. Le plus grand nombre d'entre eux, 17 600 ont mis le cap sur les îles britanniques. L'Irlande, le deuxième pays le plus attrayant, a ouvert son marché à presque 10 000 Tchèques : c'est Donald Sands, de l'agence gouvernementale irlandaise de l'emploi, qui l'a annoncé mardi, à Prague, où il est venu présenter une nouvelle campagne de recrutement. Comme il l'explique, l'Irlande aura besoin chaque année de quelque 60 000 nouveaux travailleurs, notamment dans le bâtiment, la santé publique, l'hôtellerie et les services financiers. Pour l'instant, l'expérience des Tchèques est telle que la priorité est donnée plutôt aux spécialistes qualifiés : les médecins, les infirmières, les informaticiens et les architectes.

Andrea Svobodova est une étudiante tchèque que l'Irlande a séduite, et qui témoigne sur le nouveau DVD produit par le gouvernement irlandais pour attirer des travailleurs de Bohême et Moravie:

« Lorsque je suis arrivée en Irlande, il y a 9 semaines, tout était plus facile pour moi du fait que j'ai trouvé à l'avance un travail et aussi un hébergement. Je voudrais dire à tous qui viennent de ne pas hésiter à demander une aide, les gens en Irlande sont très amicaux et accueillants, vous le verrez vous-mêmes... Et mon principal conseil est de ne pas manquer de voir Dublin qui vaut vraiment la peine d'être visité. »

A partir du 1er mai, c'est aussi la France qui a décidé de libéraliser partiellement son marché de l'emploi. La liste des professions pour la plupart techniques, dorénavant accessibles sans restriction, a été remise par l'ambassadeur de France à Prague, Joël de Zorzi, au chef de la diplomatie tchèque Cyril Svoboda.

La plus grande déception qui persiste, deux années après l'entrée dans l'UE, est que les marchés du travail des pays voisins les plus proches, l'Autriche et l'Allemagne, restent toujours fermés aux Tchèques.