Le Parti civique démocrate voudrait renverser le gouvernement

Chef du Parti civique démocrate Mirek Topolanek (Photo: CTK)

Le Parti civique démocrate (ODS), vient d'annoncer qu'il était prêt à initier la chute du gouvernement de coalition du Premier ministre, Vladimir Spidla. Quelles sont ses chances ?

Chef du Parti civique démocrate Mirek Topolanek  (Photo: CTK)
L'ODS est la plus importante formation de l'opposition parlementaire de droite. A gauche, il y a les communistes. Cette semaine encore, on pourrait assister à la Chambre des députés à une offensive de l'opposition... de droite. En effet, l'ODS a annoncé, lundi, qu'elle poserait la question de confiance au gouvernement, d'ici à la fin de cette semaine. Le chef du groupe parlementaire du Parti civique démocrate, Vladimir Tlusty, a affirmé, lundi aussi : « Nous voulons renverser Spidla ». Le vice-président de l'ODS, Petr Necas, a déclaré : « Le gouvernement du Premier ministre, Spidla, nuit à la République ». Il reprend ainsi le mot d'ordre des députés de l'ODS qui oeuvrent pour le rejet du projet de réforme des finances publiques et la chute du gouvernement de coalition. Un gouvernement formé, rappelons le, par les sociaux-démocrates, le Parti de la liberté/Union démocratique et les chrétiens-démocrates.

Mirek Topolanek,  Miroslava Nemcova et Vlastimil Tlusty  (Photo: CTK)
Que va-t-il donc se passer à la Chambre, lors d'une session régulière des députés qui vient de commencer ce mardi. Pour ce qui est de la question de confiance au gouvernement, il faut que les députés soient réunis en session extraordinaire. Celle-ci ne peut être convoquée que par le président de la Chambre, Lubomir Zaoralek, un social-démocrate. Une condition : il doit convoquer cette session à la demande de 50 députés. L'ODS en compte 58, donc aucune difficulté. Difficulté, il y a en ce qui concerne la question de confiance. L'opposition, droite et gauche confondues, ne dispose que de 99 voix à la Chambre, qui compte 200 sièges. Pour imposer la question de confiance, l'ODS et les communistes devraient donc convaincre encore deux députés de la coalition gouvernementale. Une tâche difficile, car en dépit de certaines divergences qui existent au sein de cette coalition, il est peu probable que deux de ses députés votent pour la question de confiance. En plus de cela, le député communiste, Josef Mandik, est absent cette semaine. Chute du gouvernement, crise gouvernementale, élections anticipées ? Peu probable, selon le Premier ministre, Vladimir Spidla, qui reste confiant. Pour lui, le bon sens, la stabilité politique du pays est indispensable, à la veille de son entrée dans l'Union européenne.