La scène politique tchèque, après les législatives

Vaclav Klaus, photo: CTK

A l'issue des législatives tchèques, on parle surtout de la formation du gouvernement. La scène politique tchèque est, pourtant, elle aussi, en mouvement.

Il fait très chaud en Tchéquie, mais pas seulement quand on regarde le thermomètre qui dépasse les trente degrés. On peut dire que « ça chauffe », aussi, dans les bureaux des partis et formations politiques. Les législatives se sont corsées par un échec de la droite et par une montée des communistes. Les sociaux-démocrates, conduisant le gouvernement sortant, se trouvent dans une position difficile : ils ont gagné les élections, mais leur marge de manoeuvre pour former le gouvernement est des plus étroites. Refusant toute coalition gouvernementale avec les communistes, ils doivent composer avec la droite, mais pas n'importe quelle droite. Le grand perdant des élections, Vaclav Klaus et son Parti civique démocrate, est exclu des négociations. Reste la Coalition, une formation quelque peu compliquée qui n'a remporté que 14 % des voix, terminant derrière les communistes. La Coalition, ce sont les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté/Union démocratique. Les chrétiens-démocrates tchèques, plutôt centristes, mais l'Union de la liberté, beaucoup plus à droite, que l'on pourrait qualifier de libérale. Prochaine réunion de ce conglomérat gouvernemental éventuel, lundi 25 juin.

Alors que dans un camp, social-démocrate, ce n'est pas l'euphorie, mais au moins la satisfaction, dans le camp des vaincus, celui du Parti civique démocrate, l'heure est au mea culpa. On attendait des démissions à la tête du parti... elles ne sont pas venues immédiatement.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Il semble, pourtant, que le leader, Vaclav Klaus, devrait abandonner la direction d'une formation politique qu'il a contribué à fonder et qui a, quand même, gouverné la Tchéquie pendant les premières années de sa transformation, après la chute du communisme. La base régionale demande un congrès extraordinaire pour septembre, encore avant les élections municipales de novembre. En effet, un grand nombre de municipalités est conduit par les conseillers du Parti civique démocrate. C'est derniers craignent les retombées de l'échec législatif de la direction actuelle du parti. De l'autre côté de l'échiquier politique tchèque, les communistes savourent leur succès et voudraient bien monter sur leurs grands chevaux.