Le patron des patrons en Tchéquie
C'est donc à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires français que M. Ernest-Antoine Seillière, le "Patron des patrons" comme on l'appelle, a effectué un séjour de travail à Prague, organisé en collaboration avec l'Ambassade de France en République tchèque. Nous reviendrons sur l'aspect commercial et économique de ce voyage. Pour l'instant, c'est surtout à l'image de la Tchéquie dans l'esprit de M. Seillière qu'Omar Mounir s'est attaché dans l'entretien suivant, avec une question sur la libre circulation de la main-d'oeuvre. Quelle image M. Seillière avait-il de la Tchéquie sous le communisme ?
Le Printemps de Prague a été, en France, quelque chose d'extrêmement émouvant. Ensuite, la fin du régime collectiviste et communiste a marqué le renouveau et l'espoir d'un autre monde dans un pays qui appartient profondément à l'Europe. Chacun peut constater, aujourd'hui, à quel point il est au coeur de notre continent et de notre culture d'Européens. Depuis lors, nous avons vu la société tchèque se mettre avec courage et ardeur à ce renouveau. Aujourd'hui, nous sommes devant une Tchéquie qui s'est profondément adaptée en appelant vers elle la sympathie et souvent l'admiration.
En ce qui concerne la liberté de circulation de la main-d'oeuvre entre les deux pays, je crois qu'il y a eu un fantasme au moment de la libération de l'Est européen sur le fait qu'il puisse y avoir de véritables appels de main-d'oeuvre. Ceci ne s'est pas produit, au contraire, je crois qu'il y a actuellement en République tchèque un besoin de plus en plus de main-d'oeuvre et de main-d'oeuvre qualifiée. Quant à la question de l'organisation de la libre circulation de la main-d'oeuvre, elle fait partie des règles qui sont mises en place progressivement dans le cadre de l'adhésion. La situation se normalisera et on arrivera à un flux de main-d'oeuvre réciproque."