Le Premier ministre japonais en visite en Tchéquie

Djunitchiro Koïzumi, Asimo et Vladimir Spidla, photo: CTK

Le Japon a été à l'honneur, ces jours-ci en Tchéquie, avec la visite officielle du Premier ministre japonais, Djunitchiro Koïzumi. Un coup d'oeil sur les relations tchéco-japonaises.

Djunitchiro Koïzumi,  Asimo et Vladimir Spidla,  photo: CTK
Les Japonais, en général, sont réputés pour leur sérieux. Le Premier ministre du Pays du Soleil levant a voulu donner un peu d'humour à sa visite officielle à Prague, en se faisant accompagner par un robot très performant, Asimo, un produit de la société Honda. Pour l'occasion, il parlait tchèque et a même participé au dîner offert par le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla. En dehors d'autres questions de relations bilatérales et internationales, à retenir la demande du Japon appelant la Tchéquie à adopter une position plus active dans la solution au problème de la Corée du Nord. Le chef du gouvernement tchèque a assuré son hôte japonais que la Tchéquie pourrait jouer le rôle d'un intermédiaire effectif. En effet, la République tchèque, à la différence du Japon, entretient des relations diplomatiques avec la République populaire et démocratique de Corée.

Premier ministre japonais à Prague,  photo: CTK
Le Premier ministre japonais est arrivé en Tchéquie dans une période prometteuse puisque la Tchéquie est, actuellement, le pays d'Europe centrale et de l'Est où le Japon réalise les plus gros investissements. Par exemple, la construction d'une grande usine automobile à Kolin, à 100 kilomètres à l'est de Prague, réalisée par le groupe Toyota/Peugeot/Citroën. Un investissement de plus d'un milliard et demi d'euros. Deux autres gros investissements japonais à noter : l'usine pour la production des téléviseurs Panasonic, à Plzen, et l'usine de téléphones portables de la même marque, à Pardubice. Rappelons aussi le célèbre fabricant japonais d'équipements pour les bicyclettes, surtout les VTT, Shimano, qui a construit une usine à Karvina, en Moravie du nord. D'après les données fournies par l'agence Czechinvest, chargée d'attirer les investisseurs étrangers en République tchèque, il y a actuellement dans le pays 114 sociétés japonaises, dont 48 possèdent des unités de production, 61 réalisent des activités commerciales. Le reste est représenté par des agences de conseil. Les investissements japonais ont atteint une valeur de plus de 2 milliards d'euros, ce qui représente 25 000 nouveaux postes de travail. Le Japon est le troisième investisseur étranger en République tchèque, mais les experts indiquent que les accords bilatéraux entre les milieux officiels des deux pays ne sont pas à la hauteur du volume de ses investissements. En effet, la plupart des accords ont été signé dans les années soixante-dix, déjà, le dernier en date remonte à 1992. La visite actuelle du Premier ministre, Koïzumi, devrait contribuer à combler cette lacune.

A noter un bémol, le robot Asimo de la société Honda parle, certes, le tchèque, mais la société Honda, elle, n'a pas encore effectué d'investissement en Tchéquie.