Le président de la République a propos du futur gouvernement

Vaclav Havel et Vladimir Spidla, photo: CTK

A un peu plus d'un mois des législatives tchèques, le chef de l'Etat a mis fin aux spéculations sur la personne du futur Premier ministre. Alain Slivinsky.

Vaclav Havel et Vladimir Spidla,  photo: CTK
Après avoir rencontré Vaclav Klaus, leader de la principale formation de l'opposition, le Parti civique démocrate, Hana Marvanova conduisant l'Union de la liberté - Union démocratique et Cyril Svoboda dirigeant les chrétiens-démocrates, le président de la République, Vaclav Havel, a invité à déjeuner, le 8 mai, Vladimir Spidla, chef du parti au pouvoir, la social-démocratie. Rien d'étonnant à cela, car les élections législatives approchent. Elles sont pour les 14 et 15 juin. Que ressort-il de cet entretien ? Surtout le fait que Vaclav Havel ne voit pas pourquoi il ne nommerait pas Premier ministre, après les législatives, le représentant d'un parti qui ne serait pas pour l'Union européenne. Selon le chef de l'Etat, il n'est pas de son ressort de juger les différentes formations politiques en lice pour les législatives. Cela est de la compétence exclusive des citoyens tchèques. Si ceux-ci décident de refuser l'adhésion à l'Union européenne en votant pour un parti politique qui ne la voit pas d'un bon oeil, eh bien, les Tchèques n'entreront pas à l'Union. Ce sera leur choix, selon Vaclav Havel. Le Président a aussi tenu, après sa rencontre avec le chef des sociaux-démocrates, à commenter certaines informations ayant filtré, selon lesquelles il ne nommerait pas obligatoirement Premier ministre, le leader de la formation politique qui remportera les législatives. Vaclav Havel a invoqué la Constitution de la République tchèque : elle ne stipule pas que le chef de l'Etat soit obligé de faire un tel choix. Sa lettre dit seulement que le Président nomme le Premier ministre. Les sociaux-démocrates de Vladimir Spidla, tout comme Vaclav Klaus du Parti civique démocrate pensent, néanmoins que Vaclav Havel devrait nommer Premier ministre le leader du parti qui sortira vainqueur des législatives. Dans le seul cas où ce dernier ne serait pas capable de former un gouvernement majoritaire, Vaclav Havel pourrait porter son choix sur une autre personnalité.