Le président de l'Europe en visite à Prague
Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, était à Prague ce mercredi pour rencontrer notamment le Premier ministre tchèque Petr Nečas et le Président de la République Václav Klaus.
« J'éprouve une horreur particulière des violences qui sont commises contre le peuple qui se lève pour la liberté et la justice en Libye », a ajouté Herman Van Rompuy.
« Nous sommes convaincus que le régime libyen devrait engager le plus vite possible un dialogue ouvert avec ses propres citoyens pour faire en sorte que la violence s’arrête immédiatement », a déclaré quant à lui le chef du gouvernement tchèque.
Après la Libye, c’est du projet franco-allemand de "pacte de compétitivité" dont il a été question lors de cette rencontre, et qui fera l’objet de débats lors du prochain sommet de l’UE en mars. Un projet qui n’a pas franchement provoqué l’enthousiasme de certains pays d’Europe centrale qui ne sont pas membres de la zone Euro.« Il y a un bon nombre d’idées inclues dans ce projet qui nous sont sympathiques. D’ailleurs nous nous apprêtons à en mettre en œuvre à l’échelle nationale indépendamment du fait qu’il y ait un accord à l’échelle européenne », a précisé Petr Nečas.
Après cette rencontre avec le chef du gouvernement, Herman Van Rompuy était attendu au Château de Prague pour s’entretenir avec le président de la République tchèque, Václav Klaus, connu pour ses positions hostiles à l’intégration européenne. Aucune conférence de presse, juste la traditionnelle séance de photos officielles.Pendant cette rencontre, deux rassemblements étaient organisés devant le Château par deux mouvements eurosceptiques qui revendiquent leur proximité de vues avec le chef de l’Etat. C’est le cas du président du Parti des citoyens libres, Petr Mach :
« Nous sommes venus exprimer notre opinion sur une éventuelle adhésion au pacte de compétitivité. Nous pensons que la République tchèque n’a pas besoin de pacte supplémentaire. Les pays membres doivent être souverains en ce qui concerne des questions aussi importantes que les impôts ou les retraites. En ce qui concerne le président Klaus, d’un côté il nous a déçus lorsqu’il a signé le Traité de Lisbonne mais d’un autre côté nous apprécions sa capacité à résister aux pressions constantes de l’Union européenne. »