Le Printemps de Prague souffle ses 60 bougies !
C'est avec le cycle de poèmes symphoniques de Bedrich Smetana, Ma Patrie, que s'est ouvert, comme chaque année, le 12 mai, à la Maison municipale, le festival international de musique Le Printemps de Prague.
"En ce qui concerne les grands orchestres renommés, nous avons invité, à part l'Orchestre de la Radio bavaroise qui donnera le concert de clôture, un autre ensemble allemand, Sächsische Staatskapelle Dresden. Un autre invité qui nous tienne beaucoup à coeur, c'est Budapest Festival Orchestra, et ceci parce que la coopération musicale au sein de l'Europe centrale a été quelque peu sous-estimée, ces derniers temps. Le public aura, bien sûr, l'occasion d'entendre les trois grands orchestres symphoniques de Prague, La Philharmonie tchèque, l'Orchestre symphonique de Prague FOK et l'Orchestre de la Radio tchèque. Pour présenter la richesse musicale de la Moravie, nous ferons venir au festival La Philharmonie Janacek d'Ostrava. Naturellement, il y a toute une pléiade de solistes qui se produiront au cours du festival. Deux noms, à titre d'exemple : le pianiste légendaire Alfred Brendel et une pointure mondiale du jazz, le pianiste et compositeur américain Herbie Hancock."
Le Printemps de Prague 2005 rendra hommage au compositeur et violoniste tchèque Josef Suk. C'est une personnalité qui vous est chère ?
"Oui, naturellement... Nous célébrons l'anniversaire de la mort de Josef Suk, mort en mai 1935. C'est une grande figure de notre musique classique contemporaine, son fondateur, en effet. Mais il est aussi considéré comme le successeur d'Antonin Dvorak. Suk était son élève et aussi son gendre."
Ajoutons encore que Le Printemps de Prague ne sera pas clôturé par la traditionnelle 9e symphonie de Ludwig van Beethoven. Le 4 juin prochain, à la Maison municipale, les festivaliers entendront la 3e symphonie dite "héroïque" de Beethoven et la 8e symphonie d'Antonin Dvorak.
La charmante et charismatique mezzo-soprano Dagmar Peckova, que nous venons d'évoquer il y a quelques instants, donne son récital ce dimanche, dans la salle Dvorak du Rodolphinum. Accompagnée au piano par Irwin Gage, elle présente des chansons de Richard Wagner, Vitezslav Novak, Franz Schreker, ainsi qu'un cycle de mélodies de Robert Schumann, intitulé « L'amour et la vie d'une femme ». Avant le concert, Dagmar Peckova a dit à la presse : "Au coeur de ce concert, il y a 'le destin féminin' - la naïveté, l'amour, l'enfant, la perte d'un être cher qui peut-être aussi un enfant... « Les Cinq poèmes d'Anna Achmatova », oeuvre de Sergueï Prokofiev, que je chanterai aussi au cours de la soirée, collent également à cet esprit." Ecoutez maintenant l'extrait d'une autre oeuvre russe, interprétée par Dagmar Peckova: l'opéra « Orleanskaya deva » de Tchaïkovski.