Retour sur le festival Printemps de Prague
Le 64e festival international de musique Printemps de Prague touche à sa fin. Le dernier concert, ce mercredi, était réservé à la Philharmonie tchèque et au chef d’orchestre Eliahu Inbal. Un geste symbolique car le chef israélien assumera, à partir de cet automne, la direction musicale de cet orchestre, la meilleure formation symphonique du pays. Avec la VIIIe symphonie et le Te Deum au programme, le concert était un hommage à Antonín Dvořák.
Au programme de ce concert très applaudi figuraient aussi «Niponari», un cycle de mélodies de Bohuslav Martinů interprété par la mezzo-soprano Dagmar Pecková. L’œuvre de Martinů a d’ailleurs été le dénominateur commun de beaucoup de manifestations du festival, et pour cause puisque cette année est marquée par le 50e anniversaire de la mort de ce grand compositeur tchèque. C’est dans le cadre du festival qu’a été ouverte au Musée tchèque de la musique à Prague l’exposition « Le phénomène Martinů ». Selon son commissaire, Taťána Součková, l’exposition met l’accent sur les inspirations théâtrales du compositeur:
«Martinů était un auteur qui composait beaucoup pour la scène, pour le théâtre. Il a écrit 14 ballets et 14 opéras. Et, évidemment, il imaginait les mises en scène de ces œuvres. Nous nous sommes donc concentrés sur les oeuvres théâtrales de Martinů et exposons des projets scéniques, des maquettes, des costumes mais aussi des tableaux.»
Ces tableaux, qui font partie des collections de la Galerie nationale, ont été créés par des amis que Bohuslav Martinů fréquentait surtout à Paris. Il s’agit de quelques-uns des meilleurs peintres tchèques du XXe siècle, Jan Zrzavý, Josef Šíma, Alén Diviš et d’autres encore. L’exposition fait partie du Printemps de Prague, et bien que le festival soit maintenant terminé, elle restera ouverte au public jusqu’au 26 octobre.