Le Rapport de la Commission européenne

Milos Zeman et Ramiro Cibrian, photo: CTK

La Commission européenne a publié, mardi, son rapport annuel sur la préparation des pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne. Alain Slivinsky vous présente un résumé concernant la République tchèque et les premières réactions.

Milos Zeman et Ramiro Cibrian,  photo: CTK
La République tchèque pourrait devenir un membre à part entière de l'Union européenne, dans trois ans. C'est ce qui découle de la déclaration du président de la Commission européenne, Romano Prodi, lors de la présentation du Rapport annuel de cette commission sur la préparation des candidats. Romano Prodi affirme : « La Commission européenne est persuadée que les candidats bien préparés deviendront membres de l'Union, encore avant les élections au Parlement européen, en 2004. Ils ont tous fait des progrès incroyables ». Dans le rapport de la Commission européenne, on relève surtout le passage indiquant que la République tchèque n'est plus seulement sur la voie de l'économie de marché, mais qu'elle applique, maintenant et pleinement, les principes de cette économie. Le Premier ministre, Milos Zeman, a déclaré à propos de cette question: « Je suis très heureux que ce rapport soit beaucoup plus positif que celui de l'année passée ». Le chef du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et l'ambassadeur de l'Union européenne à Prague, Ramiro Cibrian, sont persuadés que la Tchéquie sera membre de l'Union, en 2004. Ce dernier a surtout apprécié le progrès réalisé dans la réforme de la justice, l'accélération de la macro-économie et la privatisation des banques. La Commission européenne a fait des compliments à la République tchèque dans, pratiquement, tous les domaines importants pour son adhésion future à l'Union. Le rapport contient, pourtant, des reproches. En premier lieu, ils concernent l'administration de l'Etat. D'après Pavel Telicka, secrétaire aux Affaires européennes, le progrès dans l'administration et l'adoption de la loi sur les fonctionnaires de l'Etat, sont des priorités absolues. Cette loi devrait être adoptée, encore avant les prochaines législatives de 2002. Telicka affirme, aussi, que certains différends pourraient être réglés à l'amiable, par exemple la question de la TVA pour certains produits ou l'impôt sur la consommation pour les cigarettes. Il ajoute que les chapitres sur la justice et l'Intérieur devraient être fermés, d'ici à la fin de cette année. Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Miroslav Gregr, rencontrera les représentants de l'Union, prochainement, pour leur expliquer que dans le domaine sensible de la sidérurgie et sa restructuration, l'Etat tchèque pense à une intervention moins massive que celle qui a été réalisée par les pays membres de l'Union. Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, lors de sa rencontre avec l'ambassadeur de l'Union à Prague, Romano Prodi, a promis la transparence totale des processus de privatisation encore à effectuer. La Commission européenne attend des progrès dans la sphère des impôts, de la politique régionale et la condition des Roms. Milos Zeman a appelé la Slovaquie à renforcer la sécurité à sa frontière avec l'Ukraine, car c'est par elle que transitent un grand nombre d'émigrés illégaux, le régime frontalier entre la Tchéquie et la Slovaquie restant très libre. Selon le chef du gouvernement, la balle est, maintenant dans le camp du législateur - députés et sénateurs. Ils devraient donner le feu vert, rapidement, aux réformes et lois demandées par la Commission européenne.