Le réseau autoroutier tchèque ne sera pas achevé avant 2050
La République tchèque ne sera même pas en mesure d’avoir achevé son réseau autoroutier avant l’année 2050. Dans un rapport rendu public ce lundi, l’Office suprême de contrôle (NKÚ) critique la lenteur de la construction des autoroutes tchèques. Et d’après cet organe, les projets du gouvernement Babiš pour accélérer les choses ne seraient pas réalistes.
Sur la période étudiée, on a construit en moyenne 16 kilomètres par an de nouvelles autoroutes.« Le rythme de construction des autoroutes est très lent et différents phases préliminaires se déroulent encore plus lentement que lors des précédents contrôles de notre autorité », a expliqué Václav Kešner, le porte-parole du NKÚ.
Quand le futur du réseau autoroutier tchèque a été conceptualisé dans les années 1990, Prague estimait qu’il pourrait être complètement opérationnel vers 2010. Les lenteurs dénoncées par le NKÚ ne sont donc pas nouvelles. L’autorité estime cependant de surcroît que les plans gouvernementaux pour inverser la tendance ne sont pas crédibles.
Le ministère des Transports va prochainement présenter un nouveau projet législatif pour accélérer le processus, qui doit permettre de commencer à construire sur des terrains expropriés quand bien même des procédures judiciaires sont encore en cours. Aussi, le gouvernement en démission de M. Babiš promet d’ouvrir 110 kilomètres de nouvelles autoroutes d’ici à la fin de son mandat. Cela correspondrait à la construction de 27,5 kilomètres par. Mais dans l’état actuel des choses, le NKÚ pense qu’il est possible de façon réaliste de construire seulement 17 kilomètres d’autoroute en moyenne chaque année.Le rapport de l’institution présente tout de même un point positif. Le prix des travaux a considérablement diminué par rapport à la période précédente. Entre 2013 et 2017, la construction d’un kilomètre d’autoroute a coûté en moyenne 152 millions de couronnes (environ 6 millions d’euros). C’est 190 millions de moins que pour les années 2008 à 2012.